De Grey Roger, Sandra Blow, Londres, Royal Academy opf Arts, 1994
→Bird Michael, Sandra Blow, Londres, Beaux Arts Gallery, 2009
→Bird Michael, Sandra Blow, Londres, Lund Humphries, 2011
Sandra Blow, Royal Academy of Arts, Londres, 14 juillet – 19 août 1979
→Sandra Blow, Tate St Ives, St Ives, 15 décembre 2001 – 10 mars 2002
Peintre britannique.
Fille d’un producteur de fruits, cette pionnière de l’abstraction en peinture possède un style qui associe formes géométriques et organiques dans une œuvre de coloriste. Sandra Blow quitte l’école à 15 ans pour entrer à la Saint Martins School of Art, où elle est l’élève de Ruskin Spear. Peu après la Seconde Guerre mondiale, elle étudie à la Royal Academy de Londres, puis en 1947, séjourne une année en Italie, où elle découvre l’architecture et les fresques prérenaissantes. Elle rencontre Alberto Burri, dont elle adapte la manière de travailler avec des matériaux non nobles tels que la toile ou le goudron. À travers l’utilisation d’autres matières de rebut, tels que la sciure ou le plâtre, parallèlement aux matériaux traditionnels de la peinture, elle introduit dans l’art britannique une nouvelle forme d’expression informelle. Ainsi, les surfaces de ses images complexes sont à la fois visuelles et tactiles. L’équilibre des proportions, la tension et l’échelle font partie de ses préoccupations picturales. Elle a enseigné au Royal College of Arts dès 1961. À partir des années 1950, de retour à Londres, S. Blow développe un style calligraphique dans des dessins de paysages, tout en maintenant le geste visible dans ses peintures.
Dans Space and Matter (1959) qui évoque un paysage, elle utilise un mélange de ciment liquide et de goudron pour donner des couleurs telles que l’ocre, le brun, le beige, le noir et le blanc. Son approche improvisée de la peinture la lie à ce que Michel Tapié a nommé l’« art informel ». Dans les années 1960, elle crée des collages d’inspiration décorative matissienne. Sa peinture abstraite aux couleurs vives et aux compositions dynamiques se développe alors en grandes dimensions. En 1988 et 1989, deux grands collages picturaux, intitulés Vivace et Glad Ocean, marquent son travail : Vivace est structuré par un grand signe V rouge parsemé d’éclaboussures, tandis que Glad Ocean reprend sensiblement le même élément en bleu, également obtenu en projetant de la couleur sur la toile. « À travers cette technique, elle reprend l’exemple des artistes américains expressionnistes abstraits, en l’adaptant à une forme de lyrisme ouverte et joyeuse », remarque Michael McNay (The Guardian, 23-8-2006).