Gooding Mel, Shirazeh Houshiary, cat. expo., Lisson Gallery, Londres (29 mai – 26 juillet 2008), Londres, Lisson Gallery, 2008
Shirazeh Houshiary – Isthmus, Magasin – Centre national d’art contemporain, Grenoble, 1995
→Shirazeh Houshiary, Lisson Gallery, Londres, 29 mai – 26 juillet 2008
Sculptrice et peintre iranienne.
En 1974, Shirazey Houshiarey s’installe à Londres et s’inscrit à la Chelsea School of Art. De 1979 à 1980, elle fréquente le Cardiff College of Art, puis se retrouve associée au groupe de Richard Deacon et d’Anish Kapoor. Son art est en effet plutôt abstrait, et son intérêt pour le spirituel palpable. Mais elle se distingue par des sources d’inspiration qui lui sont propres, comme l’art et l’architecture islamiques. À partir des années 1990, son œuvre porte également l’empreinte de la doctrine mystique soufie. L’artiste définit l’art comme un dérivé du voyage de l’âme. Elle commence par modeler des sculptures biomorphiques, en utilisant des matériaux comme la terre ou la paille, avant de passer aux métaux. Physiquement, son œuvre se simplifie, le style devient plus épuré et les matériaux plus délicats. La géométrie joue un rôle de plus en plus important : Bloom en 2005 (« Fleurir », Midtown, Tokyo) ; Undoing the Knot en 2007 (« En défaisant le nœud », Lisson Gallery, Londres) ; Loom en 2009 (« Surgir », Lisson Gallery, Londres). Ce sont des colonnes construites comme des spirales ascendantes, avec des petites briques en aluminium ou en acier. On pense aux Colonnes sans fin de Brancusi, mais aussi et surtout aux minarets, et en particulier à celui de la mosquée de Samarra en Iraq appelée Al-Malwiyya (« La spirale »).
Également peintre, la sculptrice commence au début des années 1990 par des œuvres en graphite sur papier monté sur de l’aluminium. Elle passe ensuite à la toile, réalisant des monochromes. Certaines peintures entièrement noires révèlent des voiles transparents, en réalité des marques de stylo contenant des passages de poésie soufie.