Cécile Bart, Suspens, Frac Bourgogne, Dijon, 13 juin – 29 novembre 2009
→Cécile Bart : Virevoltes, musée des Beaux-Arts de Nantes, 29 janvier – 26 avril 2010
→Cécile Bart, silent show, Centre de création contemporaine Olivier-Debré, Tours, 9 décembre 2017 – 13 mai 2018
Chavanne Blandine, Fleury Alice (dir.), Cécile Bart : Virevoltes, cat. expo., musée des Beaux-Arts de Nantes (29 janvier – 26 avril 2010), Nantes, Musée des Beaux-Arts de Nantes, 2010
→Païni Dominique, Cécile Bart, plein jour, Dijon, Les Presses du réel, 2008
Peintre française.
Cécile Bart est l’une des actrices majeures de la peinture abstraite contemporaine. Formée à l’École nationale supérieure d’art de sa ville natale, nourrie des expériences minimalistes et de l’abstraction moderne, elle réalise, à partir des années 1980, ses premières « peintures/écrans ». L’originalité de sa pratique réside dans l’emploi de la toile de Tergal, un voile translucide qu’elle enduit de peinture puis essuie à plusieurs reprises, jusqu’à atteindre la densité recherchée. Juxtaposés, ces rectangles monochromes permettent une multitude de combinaisons chromatiques ; ils peuvent être posés au sol, marouflés au mur ou enchâssés et suspendus au centre de l’espace, à la perpendiculaire des cimaises, ou encore le long des fenêtres. La lumière et la mobilité du spectateur sont des composantes essentielles de ces œuvres, fondées sur des jeux d’optique et de hasard.
En 1989, C. Bart présente une première grande installation, Cadrer, dans la nef du musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Vingt ans plus tard, à l’occasion de son exposition personnelle au Frac Bourgogne à Dijon, elle dispose 21 de ses grandes toiles rectangulaires en lévitation, à seulement quelques centimètres du sol. Suivant une alternance de gris et d’ocre, de carmin et de bleu, l’œuvre trouve son rythme dans l’inclinaison des panneaux à différents degrés. Les années 2000 marquent l’apparition, dans l’œuvre de C. Bart, du fil tendu de laine et de coton avec AM, une installation en hommage à la peintre Agnes Martin lors d’une exposition collective au couvent des Cordeliers à Paris. Sont suspendus aux poutres de l’édifice six grands rectangles de tissu bleu, en alternance avec six rangées parallèles de fils clairs. Sa première installation circulaire de fils multicolores voit le jour en 2006, dans une exposition collective à Sète. C. Bart intitule cette série Toros, en référence aux Rotoreliefs de Marcel Duchamp. En 2010, La chapelle de l’Oratoire rattachée au musée des Beaux-Arts de Nantes présente un ensemble de ces trames aériennes colorées. Descendant du plafond jusqu’au sol, ces Virevoltes conditionnent la déambulation du spectateur, tout en se laissant pénétrer du regard.