Eva Löfdahl, cat. expo., Moderna Museet, Stockholm (5 février – 1 mai 2011), Stockholm, Moderna Museet, 2011
Eva Löfdahl The Earth As We Know It, VEDA, Florence, 16 mars – 4 mai 2018
→Eva Löfdahl, Espite, Galerie Nordenhake, Berlin, 2 juin – 28 juillet 2018
Peintre, sculptrice et performeuse suédoise.
Eva Löfdahl étudie à Konstfack, à Stockholm, puis à la Byam Shaw School of Art de Londres. Le groupe Wallda, qu’elle crée en 1980, avec Stig Sjölund et Max Book, développe des performances de cabaret et des happenings liant la peinture abstraite et des actions underground. On peut citer Boplats Otto réunissant la sculpture sociale (concept de Joseph Beuys), la peinture concrétiste et la musique punk. E. Löfdahl devient rapidement une actrice importante de la scène artistique de Stockholm. Son travail ne se limite pas au domaine de l’art. Elle participe à nombre de comités sociopolitiques dans le domaine de l’environnement et s’aventure dans des expéditions polaires, notamment au Spitzberg, en 1997, expérience qui engendrera plusieurs œuvres. Pendant le voyage, elle commence à écrire A Travelogue for Someone Who Participated in the Trip, dans lequel elle questionne la photographie documentaire et la démarche artistique comme quête de soi. En 2003, son voyage dans le nord de l’Afrique à la recherche de chemins de caravanes et d’oasis disparues donne To Circumnavigate a Pancake, une série de photographies qui tente de relier l’homme à la nature, le temps vécu et les temps perdus.
Ce qui intéresse l’artiste, ce n’est pas la « différence », tellement à la mode pendant les années postmodernes, mais la ressemblance, ce qui nous lie malgré nos dissemblances culturelles. Dans les années 2000-2010, elle travaille sur une série de sculptures blanches qui rassemblent des formes amorphes, absurdes ou érotiques, des hybrides qui s’inscrivent dans un courant postminimaliste et jouent avec l’image d’un subconscient collectif condamné à rester inanalysable. Si les critiques jugent son travail hermétique et inaccessible, elle déclare dans une interview au quotidien Dagens Nyheter : « Ce qui est problématique aujourd’hui, c’est que les gens s’acharnent à tout vouloir comprendre. » Trente ans plus tard, E. Löfdahl reste une des plus importantes artistes suédoises du début du XXIe siècle. The Whirling Box or From Foot to Toe, en 2011 au Moderna Museet, établit un bilan de son travail en forme d’œuvre d’art totale.