Lenzlinger Jörg, Steiner Gerda, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Brainforest, Bâle, Christoph Merian Verlag, 2005
→Kunz Stephan (dir.), Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Nationalpark, cat. expo., Bündner Kunstmuseum, Coire (22 juin – 21 décembre 2013), Baden, Lars Müller Publishers, 2014
→Totentanz, Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Bâle, Christoph Merian Verlag, 2017
Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Power Sources, Art Tower Mito, Ibaraki, 11 février – 6 mai 2012
→Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Too Early to Panic, Museum Tinguely, Bâle, 6 juin – 23 septembre 2018
→Gerda Steiner & Jörg Lenzlinger, Métafloristique, rêver dans un paysage imaginaire, museum voor Schone Kunsten, Gand, 24 avril 2016 – 31 décembre 2018
Plasticienne suisse.
Diplômée de l’École d’art et de design de Bâle, Gerda Steiner s’oriente d’abord vers la pratique de la peinture et de la photographie. C’est à partir de 1997 qu’elle collabore avec Jörg Lenzlinger. Ils explorent les réactions que peuvent engendrer les matières les unes avec les autres, s’intéressent aux mutations, aux transformations, et se penchent particulièrement sur le processus de reproduction et de création, tout en questionnant les grandes problématiques écologiques. Leurs projets in situ nécessitent un long travail sur les lieux d’exposition : pour le Centre culturel suisse en 2010, ils passent un mois sur place afin d’y réaliser leur installation à partir de tous les matériaux d’origine naturelle et artificielle qu’ils ont fait venir – cristaux, plantes, objets divers –, dans une perspective de biodiversité. Leurs « installations totales » permettent ainsi d’entrer dans un univers luxuriant et futuriste, hybride, entre naturel et artificiel, où des réseaux cheminent, s’emmêlent et s’entrecroisent dans une accumulation évolutive et éphémère, qu’il faut entretenir et nourrir au cours de l’exposition : Le Cristallisateur (2002) est constitué d’un grand cylindre dans lequel on peut observer une masse blanche évoluer, grandir ; il s’agit là d’engrais qui se cristallisent en fonction des étapes d’une réaction chimique.
Cette matière qui fascine les artistes est ensuite récupérée comme élément constitutif pour d’autres pièces. Par ces œuvres éphémères et in situ, G. Steiner & J. Lenzlinger participent d’un mouvement plus vaste de pratiques écologiques et temporaires, fonctionnant presque en marge du marché de l’art. Leur travail est pourtant exposé dans de nombreux lieux institutionnels, dont l’Australian Centre for Contemporary Art à Melbourne (2008), mais aussi dans des contextes moins attendus. Ils rêvent à présent d’une œuvre dans les égouts de Tokyo ou bien même dans les airs…