Gassner, Hubertus, Kölle, Brigitte (dir.), Geta Brătescu, cat. expo., Hamburger Kunsthalle, Hambourg (2016), Cologne, Snoeck, 2016
→Șerban, Alina, Geta Bratescu: The Studio, Berlin, Sternberg Press, 2013
Geta Brătescu. Retrospectiva, Muzeul Național de Artă al României, Bucarest, 1999
→Geta Brătescu. Retrospektive, Hamburger Kunsthalle, Hambourg, 2016
→Un atelier à soi, Geta Brătescu, Museum voor Schone Kunsten Gent, Gand, 16 septembre 2017 – 14 janvier 2018
Plasticienne roumaine.
Geta Brătescu est une des pionnières de l’art conceptuel en ancienne Roumanie. Pendant le régime communiste, devenu beaucoup plus répressif dans les années 1970, elle a travaillé comme illustratrice et graphiste pour le journal culturel Secolul 20. Vers la fin des années 1970, afin de développer sa pratique artistique, elle loue un studio qui deviendra la scène de ses installations temporaires, performances et productions de films. Dans le célèbre The Studio (1978), Ion Grigorescu, autre figure majeure de l’art conceptuel roumain, filme la performance de l’artiste qui intervient avec son corps dans la pièce, interagit avec son décor, en le considérant comme un espace vivant, doué de qualités anthropomorphes, avec lesquelles elle se met en relation quotidiennement. Elle dessine ainsi des objets, qu’elle mesure avec son corps. Sa recherche en art performatif visuel a donné lieu aux séries Towards White (1975), Self-Portrait, Towards White (1975) et From Black to White (1976), où elle occupe la position de l’actrice principale dans diverses séquences théâtrales.
Elle a également exploité des éléments évoquant la sensibilité féminine : tissus, costumes de théâtre, miroirs, outils avec lesquels elle parle de la fragilité du corps ou de la vie en général. Son installation murale, No to Violence (1974), une masse de tissus et de bandages semblable à une prothèse pour un corps fatigué ou déformé, est un bel exemple de ce travail.