Verla Bovino, Emily, « Neon Crisis in Hong Kong », The Architecture Review, September 21, 2021
→Lai Ming hoi, Victor, In Conversation with Hong Kong Art 1980-2014, Hong Kong, Joint Publishing, 2015
→Fok, Silvia, « Leung Mee Ping, Memorise the Future, 1998-2002 », Life & Death: Art and the Body in Contemporary China, Chicago, The University of Chicago Press, 2013, p. 170
31 Woman Artists Hong Kong, 10 Chancery Lane Gallery, Hong Kong, 6 mai – 31 juillet 2022
→Memorize the Future, Hôtel de ville de Hong Kong, Hong Kong, 15 – 24 mai 2002
→Mixed-Media Work by Leung Mee-ping, The Fringe Club, Hong Kong, 14 – 20 janvier 1994
Artiste multidisciplinaire hongkongaise.
Leung Mee-ping commence sa formation artistique en 1983, à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Une fois diplômée d’une licence en art en 1991, elle passe une année d’échange à la faculté des beaux-arts de l’Universitat de Barcelona, entre 1991 et 1992. Après son retour à Hong Kong en 1994, elle a sa première exposition individuelle d’œuvres de techniques mixtes au Fringe Club, une organisation artistique à but non lucratif du centre de Hong Kong. En 1996, elle cofonde Para Site, un important centre d’art contemporain de Hong Kong, dédié à la production d’expositions, de publications et de matériel pédagogique dans le but de promouvoir les liens entre l’art et la société – à l’échelle locale comme internationale. En 1998, elle emménage aux États-Unis et obtient un master en art du California Institute of the Arts en 2000. Elle retourne ensuite à Hong Kong pour un doctorat en études culturelles de l’Université chinoise de Hong Kong, dont elle est diplômée en 2009. Depuis 2018, elle est professeure associée à l’académie des arts visuels de la Hong Kong Baptist University.
En 1991, Leung commence à travailler à Elsewhere, une installation faite de dix mille sachets de thé cousus ensemble à la main. L’œuvre lui est inspirée par le décès d’un·e ami·e proche. Elle manifeste son profond intérêt pour l’expression de la condition humaine à travers les notions de mémoire et de communauté. Ses œuvres suivantes, comme I Miss Fanta (2012), continuent à développer ces influences initiales tout en considérant les effets de la mondialisation sur l’héritage culturel et sur la mémoire collective. Cette œuvre est faite de panneaux publicitaires en néon pour les boissons Coca-Cola, Sprite et Fanta, qui étaient, par le passé, accrochés devant l’usine Coca-Cola de Macau, dans le quartier commerçant populaire de l’Avenida de Almedia Riberio. L’installation publique in situ de Leung, qui met en scène les enseignes abandonnées de Coca-Cola et de Sprite au parc Yau Ma Tei de Hong Kong, symbolise les effets de la revitalisation urbaine, ou de la gentrification, sur des sites appartenant au patrimoine culturel.
L’installation Sound of Silence (2021), par son médium, approfondit les sujets de la communauté et de l’appartenance. Une série de petits marteaux automatisés est placée sur des piles de tuiles posées sur le sol. Programmés par un minuteur, les appareils frappent de manière aléatoire les tuiles, produisant ainsi des sons. Dans cette œuvre, les tuiles, récupérées des toits de vieilles maisons, symbolisent la protection, car elles étaient fixées à un bâtiment qui offrait repos et refuge. Les sons à contre-temps produits par les marteaux sont une représentation audiovisuelle des pensées interrompues. L’art de Leung est fondé sur des questions ; il exprime des préoccupations liées à la condition humaine et à la relation entre communauté et mondialisation.
Les œuvres de Leung font partie des collections de musées prééminents à travers le monde, notamment la White Rabbit Gallery de Chippendale (Australie), le NUS Museum de Singapour, l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, M+ à Hong Kong et le Southern Branch of the National Palace Museum à Taibao (Taïwan).
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2023