Yehudaioff, Orna, Halkin Talya, Nurit David: I Was Born Chinese (Paintings 1980–2007), cat. exp., Tel Aviv Museum of Art, Tel-Aviv (2007), Tel-Aviv, Tel Aviv Museum of Art, 2007
→Jagendorf Malka, Flantz Richard, Nurit David, cat. exp., Givon Art Gallery, Tel-Aviv (mai 1991), Tel-Aviv, Givon Art Gallery, 1991
Ibn Gabirol Bau, Worls 20167–2021, Beit Uri and Rami Nehushtan Museum, Kibbutz Ashdot Yaakov Meuhad, 10 juillet – 3 octobre 2021
→Two Cities, the Same Istalnd, Haifa Museum of Art, Haifa, 16 mai – 8 novembre 2015
→The Chinese Works, 1980–1983, Bograshov Gallery, Tel-Aviv, 25 décembre, 1987 – 12 janvier 1988
Peintre et écrivaine israélienne.
L’œuvre de Nurit David fait appel à la peinture, à l’installation et au texte. Elle fait partie d’un groupe d’artistes israéliens dont les travaux opèrent un glissement de l’art conceptuel à une tendance au « retour à la peinture » dans les années 1970. Le texte et le récit constituent les éléments centraux de la pratique de N. David depuis ses débuts dans les années 1970. Son écriture est associative, personnelle et fragmentaire, dans la veine littéraire du courant de conscience. Dans ses premières œuvres picturales, l’artiste dépeint son propre corps comme scindé en deux : féminin/masculin, animal/humain, emprisonné dans des états transitoires et dans un sentiment de déracinement intérieur. Dès le début de sa carrière, elle formule un monde fictif dans lequel la figure de l’artiste traverse des renaissances – elle apparaît d’abord en tant que Chinoise (Chinese Works, 1980-1983) puis, plus tard, fortement inspirée par la littérature et l’art japonais (I’m Dancing on your Grave, 2009) –, faisant ainsi écho à son éternel sentiment de déracinement.
Au fil des ans, N. David refuse de se reposer sur les lauriers de ses succès passés et préfère modifier sans cesse sa pratique artistique. Ainsi, chacun de ses corpus d’œuvres fonctionne de manière autonome, davantage comme des réinventions que des évolutions. Dans ce contexte, elle précise : « Je n’ai pas d’écriture manuscrite particulière. […] La seule chose qui lie toute mon œuvre – de A à Z – est ma syntaxe : j’aime juxtaposer des éléments qu’on penserait normalement incompatibles » (Entretien avec Hagit Peleg Rotem, Basis Art School Magazine, mai 2018). Au fur et à mesure que son récit devient de plus en plus particulier, celui-ci émerge également en tant que mythe collectif.
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