Susana Solano, sculpture de 1981 à 1987, cat. expo., CAPC, Bordeaux (1987), Bordeaux, CAPC, 1987
→Susana Solano, Madrid, Fudacion Argentaria, 1997
→Susana Solano, muecas : dibuixos, escultures, fotografies, Barcelone, Ediciones Poligrafa, 1999
Susana Solano, Centre d’art contemporain du Domaine de Kerguéhennec, Locimé, 29 juin – 25 août 1991
→Susana Solano : M.N.C.A.R.S., Palacio de Velazquez, Madrid, 10 décembre 1992 – 17 février 1993 ; Whitechapel art gallery, Londres, 12 mars – 2 mai 1993 ; Malmo Konsthall, Malmo, 29 mai – 11 Juillet 1993
→Susana Solano, projects, Fudacion ICO, Barcelone, 3 octobre 2007 – 6 janvier 2008
Sculptrice espagnole.
Après des études à l’Académie des beaux-arts de Barcelone, Susana Solano développe une œuvre essentiellement picturale, qu’elle élargit très vite à d’autres domaines, tels que le dessin, l’architecture et la photographie. À partir des années 1980, son travail devient presque exclusivement sculptural. Désormais, le fer à souder, qui devient son outil de prédilection, l’inscrit dans la tradition des sculpteurs catalans. Les métaux utilisés sont variés : acier, fer, aluminium, acier inoxydable qui reste son matériau favori. Monumentales ou intimes, ses œuvres aux formes tantôt géométriques, tantôt figuratives, voire abstraites, font preuve d’une rigueur formelle. Aux premières sculptures, qui revendiquent une certaine souplesse et une sensualité des formes (Colinas huecas no 2, 1983), succèdent des créations plus radicales, dont la raideur et la sécheresse d’exécution semblent mettre le spectateur à distance (Labyrinth no 1, 1985).
Ses sculptures donnent à voir des plans et des volumes, largement inspirés de structures architecturales (El Lugar de donde volvio, 1998 ; Fin el 9, 1989) ou environnementales (En busca de un paisaje no 2, 1994). Au début des années 1990, elle fait intervenir un motif nouveau qui sera désormais récurrent dans son œuvre : le grillage. Métaphore de la défense et de l’enfermement, cet élément amplifie l’aspect rigoriste de certaines créations (Silencio del sentido, 1993), mais lorsqu’il est confronté à d’autres matières comme les plumes ou la paille (Don José I, 1998 ; Oromo III, 2002), il permet à la sculptrice de renouer avec la dimension sensuelle. À travers un répertoire de formes autoritaires et parfois énigmatiques, S. Solano a pour objectif d’inviter le spectateur à méditer l’œuvre au sein d’un espace.