Critique

Rosa Barba : Spaces for species (and pieces)

28.12.2015 |

Rosa Barba, Color Clock (Yellow): Verticals Lean Occasionally Consistently Away from Viewpoints, 2012, film 35 mm, moteur, aluminium, plexiglas, © Rosa Barba/SKD , © Photo : Oliver Killig

Récente lauréate du Prix international d’art contemporain 2016 (PIAC), décerné par la fondation Prince Pierre de Monaco, pour son film Subconscious Society, a feature (2014), l’artiste italienne Rosa Barba, née en 1972 à Agrigente, vivant et travaillant à Berlin, présente à Dresde, dans l’exposition Spaces for species (and pieces) que lui consacre l’Albertinum, une véritable rétrospective de son travail multimédia.

Rosa Barba : Spaces for species (and pieces) - AWARE Artistes femmes / women artists

Vue d’exposition, Rosa Barba: Spaces for species (and pieces), 2015, © Staalitche Kunstsammlungen, © Photo : Oliver Killig

Un choix conséquent de quinze « pièces » et une occasion rare de pouvoir parcourir la pluralité des formats, des motifs et des médiums dont cette œuvre est enchâssée : films, pellicule de celluloïd, sculptures projecteurs ou cinétiques, son, textes, mots, lumière, écrans sculptures, installations projections… Rosa Barba interroge et décompose en leurs éléments constitutifs ces médiums, pour créer des « objets » nouveaux, souvent hybrides ou indéterminés, désorientant le visiteur dans sa perception.

Rosa Barba : Spaces for species (and pieces) - AWARE Artistes femmes / women artists

Rosa Barba, The Hidden Conference, 2010-2015, © Rosa Barba

Rosa Barba : Spaces for species (and pieces) - AWARE Artistes femmes / women artists

Rosa Barba, Boundaries of Consumption, 2012, © Rosa Barba/SKD , © Photo : Oliver Killig

Le cœur de cette exposition est, sans nul doute, parce que présentée pour la première fois dans son intégralité, l’installation The Hidden Conference (2010-2015). Composée de trois films projetés en cercle, dont les images et les bandes sonores se font écho, chacun d’eux a été tourné dans les réserves de musées européens : la Neue Nationalgalerie à Berlin, les musées capitolins à Rome et la Tate à Londres. Essais poétiques sur l’œuvre d’art, sur ce qu’elle devient lorsqu’elle est cachée des regards, loin des cimaises, ces trois films défient les temps chronologiques de l’histoire de l’art, instituant d’autres récits possibles.

De sculptures cinétiques en films oscillant entre fiction et réalité, Barba entraîne le visiteur dans une traversée opératique d’images et de sons, qui se répondent en une choralité à la fois spatiale et temporelle.

Du 28 novembre 2015 au 28 février 2016, à l’Albertinum, Dresde (Allemagne). Rosa Barba exposera au CAPC-musée d’Art contemporain, à Bordeaux, à l’automne 2016.

Archives
of Women Artists
Research
& Exhibitions

Facebook - AWARE Twitter - AWARE Instagram - AWARE
Villa Vassilieff - 21, avenue du Maine 75015 Paris (France) — info[at]aware-art[.]org — +33 (0)1 55 26 90 29