Agnė Jokšė, Voiceless Signs (fragment), 2024, © Agnė Jokšė
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consulter la carte des places de stationnement adaptées à Paris ici.
Dans le cadre de sa résidence du programme « Voix des Femmes : La représentation des artistes femmes lituaniennes du XXe–XXIe siècle », Inesa Brašiškė, présentera ses recherches le 28 novembre. Elle sera en conversation avec le collectif franco-belge Bye Bye Binary, l’artiste et écrivaine Agnė Jokšė, ainsi que la curatrice et historienne de l’art Oksana Karpovets. Cette résidence est organisée en partenariat avec Artnews.lt et Echo Gone Wrong à l’occasion de la saison France-Lituanie 2024.
La soirée sera consacrée à l’exploration de l’engagement féministe et queer contemporain avec le langage, tel qu’il se déploie dans les créations d’artistes et d’activistes. À travers leur travail, iels explorent la capacité performative du langage à rendre les corps visibles et invisibles, et examinent les possibilités et les limites de la traduction et de la réécriture, de la communication et de l’incompréhension.
L’événement comprendra une conférence performative de l’artiste et écrivaine Agnė Jokšė sur le potentiel émancipateur de la narration, mais aussi sur les limites de la traduction et de l’harmonisation ; une présentation sur la possibilité d’un langage post-binaire et les potentialités critiques de la réécriture par Bye Bye Binary (BBB) ; et une réflexion sur la voix et la narration dans l’art féministe ukrainien par Oksana Karpovets. Naviguant entre l’anglais, le français, le lituanien et l’ukrainien, la conversation est également un exercice de compréhension, une alliance momentanée, bien que fondée sur ce qu’Aruna D’Souza appelle des « compréhensions imparfaites ».
Description en Lituanien sur le site web d’‘artnews.lt
Informations pratiques
Jeudi 28 novembre, à partir de 18h
Gratuit, sans inscription
La conversation naviguera entre l’anglais, le français, le lituanien et l’ukrainien
Bye Bye Binary (BBB) est une collective belgo-française, une expérimentation pédagogique, une communauté, un atelier de création typo·graphique variable, un réseau, une alliance. La collective, formée en novembre 2018 lors d’un workshop conjoint des ateliers de typographie de l’erg et La Cambre (Bruxelles), propose d’explorer de nouvelles formes graphiques et typographiques adaptées à la langue française, notamment la création de glyphes (lettres, ligatures, points médians, éléments de liaison ou de symbiose) prenant pour point de départ, terrain d’expérimentation et sujet de recherche le langage et l’écriture inclusive.
Cette session de 2018, appelée « Des imaginaires possibles autour d’une typographie non-binaire » a été pour la majorité des organisateurices et des participant·es une révélation : saisi·es par la puissance et les enjeux que nous soulevions avec nos outils, nous nous sommes fédéré·es pour poursuivre cette aventure de démasculinisation et de débinarisation de la langue par la création de glyphes et leur mise en circulation fonctionnelle grâce à la mise en place du QUNI et le lancement, en 2022, de la première version de la typothèque.
S’identifiant comme une collective à géométrie variable, BBB se compose d’une vingtaine de membres, accueillant de nouvel·les arrivant·es au fil des années. La collective se compose de profils variés ancrés dans le réel : artistes, boulanger·e, enseignant·es, étudiant·es, graphistes, performeur·ses, typographes, théoricien·nes, tatoueur·ses… Bye Bye Binary est aujourd’hui active dans les champs de l’art et du design.
Ses pratiques pluri et trans-disciplinaires ont à la fois été présentées dans des institutions d’arts (Centre Pompidou (2023, FR), CAC, Brétigny (2023), MUDAC (2021), Musée de la Mode et de la Dentelle (2021) et soutenues par elles dans le cadre de résidences de productions et de recherches (Station Gare des Mines & 6b (2024, FR), Recycl’art (2022, BE), Centre Wallonie-Bruxelles (2021, FR) Maison Populaire (2021, FR). Celles-ci s’inscrivent également dans un travail de commande de forks typographiques avec des partenaires culturels (Théâtre National Wallonie-Bruxelles (2023, BE), La Balsamine (2022, BE), FAME Festival (2022, BE), Ballet National (20XX, FR), ESADSE (20XX, FR).
Agnė Jokšė, artiste et écrivaine actuellement basée à Vilnius. Utilisant les outils caractéristiques de l’autoethnographie, Jokšė raconte des histoires où les expériences personnelles et les événements passés liés aux réflexions sur l’amour, l’intimité, les relations et l’amitié s’entrelacent avec des réflexions imaginatives. Travaillant souvent avec des médiums tels que la vidéo et le texte performatif, elle explore des questions concernant les histoires parallèles, la compassion, les relations enchevêtrées, la queerness et le langage.
Ses projets récents incluent une exposition personnelle chez Editorial à Vilnius, ainsi que des présentations au Edinburgh Art Festival, Pickle Bar Berlin, GIBCA à Göteborg, National Gallery of Art à Vilnius, Tallinn Art Hall à Tallinn, e-flux screening room à New York, CCA à Glasgow, Cell Project Space à Londres, Artists’ Film International à la Whitechapel Gallery de Londres ; Baltic Triennial 14 à Vilnius, NAC à Nida ; Mimosa House à Londres. L’œuvre de l’artiste Dear Friend a reçu le prix JCDecaux en 2019.
Oksana Karpovets est historienne de l’art et commissaire d’exposition vivant actuellement à Paris. Elle a curaté diverses expositions, notamment Quand l’inconcevable prend forme (2023), Cité Internationale des Arts, Paris ; et Human (2023) (avec Edyta Wolska), Baltic Gallery of Contemporary Art, Slupsk. Elle a également conçu un événement intitulé « Persona and her Shadow : Ukrainian Women’s Resistance in Arts and Literature » chez AWARE en 2023. Elle a effectué des formations professionnelles au MoMA de New York et au MOMA de San Francisco et elle a occupé des fonctions de curatrice au Zimmerli Art Museum aux États-Unis ainsi qu’au Jam Factory Art Centre en Ukraine. Elle est titulaire d’une maîtrise en études muséales de l’université de New York et travaille actuellement sur sa thèse intitulée « L’art vidéo ukrainien (années 1980-2020) : un instrument intermédia pour l’émancipation, la repolitisation et le changement social » à Sorbonne Université.
Inesa Brašiškė est historienne de l’art et commissaire d’exposition basée à Vilnius. Elle est titulaire d’un Master en Art Moderne et Contemporain : Études Critiques et Curatoriales (MODA) de l’Université Columbia. Son travail de commissariat a été présenté à la Galerie Nationale d’Art de Vilnius, au Centre d’Art Contemporain (CAC Vilnius), dans la salle de projection e-flux et chez Art in General. Après une décennie de commissariat indépendant, elle est désormais responsable de la recherche au Palais Sapieha, une branche du CAC, où elle organise des expositions d’art contemporain, dirige un programme mensuel de films d’artistes et organise un symposium international annuel. Les recherches académiques d’I. Brašiškė portent sur l’art conceptuel et le déplacement, le travail artistique, l’écriture de l’histoire de l’art féministe en Europe de l’Est, ainsi que sur le cinéma d’avant-garde et les cultures de l’écran féministes depuis les années 1960. Ses recherches récentes revisitent la peinture abstraite à travers des histoires féministes de création, examinent le potentiel critique de l’effacement des frontières et explorent l’engagement artistique et curatorial avec les archives dans la région de la Baltique. Ses écrits ont été publiés dans CAA News, MoMA C-MAP Post, Mousse Magazine, ainsi que dans de nombreux catalogues d’exposition et ouvrages. I. Brašiškė a été nommée pour le prix ICI Curatorial Award en 2014, et ses recherches ont été soutenues par plusieurs bourses, dont la Getty Library Research Grant, le Paul Mellon Centre Grant et le CAA-Getty International Program Grant.
Ce projet s’inscrit dans la Saison France-Lituanie 2024, organisée par l’Institut culturel lituanien et l’Institut français.