Freedom for Astrid Proll, Amis d’Astrid Proll, Londres, 1979
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consulter la carte des places de stationnement adaptées à Paris ici.
Rejoignez-nous le jeudi 20 avril de 19h00 à 21h00 à la Villa Vassilieff pour une conversation entre notre résidente Alexandra Symons-Sutcliffe et Stephanie Schwartz, professeure associée à l’University College London, des projections de films et pour un verre avec les chercheuses.
Dans le cadre du programme de résidence AWARE pour la recherche sur les artistes photographes et vidéastes femmes et non-binaires, la chercheuse en résidence Alexandra Symons-Sutcliffe présentera publiquement « The Opposite of Experience » le 20 avril, en conversation avec la Dr Stephanie Schwartz. Les recherches d’Alexandra Symons-Sutcliffe portent sur Astrid Proll, ancienne membre du groupe terroriste ouest-allemand Fraction Armée Rouge (RAF). Après s’être évadée de prison en Allemagne, elle a vécu et travaillé sous une fausse identité au sein de groupes politiques, culturels et féministes radicaux à Londres entre 1974 et 1977. Ce projet retrace l’histoire de la vie et du travail d’A. Proll à travers sa relation avec le portrait documentaire, présentant l’image d’A. Proll comme un sujet à la fois politique et photographique, dont les transgressions agissent comme un vecteur pour une discussion historique plus large sur la politique des années 1970 telle qu’elle est perçue aujourd’hui.
Avant son association avec la RAF, A. Proll étudiait la photographie et, plus tard dans sa vie, elle devient éditrice d’images pour des journaux et des magazines tels que The Independent (Royaume-Uni) et Tempo (Allemagne). Bien qu’étroitement liée à la photographie et aux photographes tout au long de sa vie, A. Proll a vécu à Londres une relation anxieuse et ambivalente avec l’appareil photo, incapable de se faire photographier de peur que cela ne conduise à son identification et à une nouvelle arrestation. En 1977, lors de la publication d’un livre contenant une photographie d’elle prise par la police, elle demande à un groupe d’amies de se rendre dans toutes les librairies où elles pourraient trouver un exemplaire et de voler le livre ou d’en arracher son portrait. Cet acte de dé-documentation, une stratégie fugitive d’obscurcissement, constitue le point pivot de ce projet de recherche, autour duquel les questions de la fonction et de la définition du portrait documentaire peuvent être posées. L’histoire est celle d’une femme qui, pendant un certain temps, n’a pas pu posséder son propre visage ou son propre nom.
En plus de la conversation entre Alexandra Symons-Sutcliffe et Stephanie Schwartz, une projection de films aura lieu à AWARE entre 19h et 21h.
Films montrés:
• SUBJEKTITÜDE, Helke Sander, 1966, 16mm noir et blanc numérisé, 4min 20 secondes
• To the Dairy, Annabel Nicolson, 1977, 16mm couleur numérisé, 3min 2 secondes
• Der Zug aus Leipzig, Astrid Proll avec Claudia Richarz, 1988, 16mm noir et blanc, transfert à vidéo, 32min
Jeudi 20 avril 2023, de 19h à 21h
La conversation se déroulera en anglais.
Ce programme de résidence est financé grâce au soutien de la Fondation d’entreprise Neuflize OBC.
Alexandra Symons-Sutcliffe est une historienne de l’art, autrice et curatrice. Elle est actuellement doctorante à l’université Birkbeck de Londres, où elle termine une thèse sur la photographie documentaire britannique des années 1970 et 1980. Elle a organisé et contribué à des expositions et des programmations d’événements dans des organisations telles que Halle für Kunst Lüneburg (DE), Four Corners (UK), MayDay Rooms (UK), Gallery 44 (CA), Cabinet Magazine (DE), The Kitchen (US) et le Whitney Museum of American Art (US).
Stephanie Schwartz est professeure associée d’art américain à l’University College London. Ses recherches et son enseignement portent sur la photographie et son histoire, et plus particulièrement sur la photographie documentaire américaine. Stephanie est l’autrice de Walker Evans : No Politics (University of Texas Press, 2020) et l’éditrice de Modernism After Paul Strand, un numéro spécial de l’Oxford Art Journal (2015). Elle écrit actuellement Forgetting Reagan : Allan Sekula’s Documentary pour la série Discourse de MACK Books.