© Graphisme : Lisa Sturacci
Cette deuxième édition s’intéressera à la pratique de la sculpture monumentale en relation avec l’architecture, afin de mettre l’accent sur la collaboration entre architectes et sculptrices et le dialogue entre les créateur·rice·s et les disciplines.
Pour la deuxième année consécutive, AWARE propose une action participative et pluridisciplinaire afin de redéfinir notre relation à l’espace public, sa sculpture, son architecture et leurs rapports aux dynamiques de genres dans nos sociétés.
Associer la balade de loisir et la réflexion historique, la réflexion universitaire à l’expérience vécue ; tel est le principe de ce week-end dédié aux créatrices d’hier et d’aujourd’hui.
Visites et performances gratuites et accessibles à toutes et tous sur réservation.
Visite guidée autour de l’intervention sculptée de Marta Pan au CHU de l'Hôpital Saint-Antoine par Marie-Alice Lincoln
Cette visite, au sein de l’hôpital Saint-Antoine, permet de découvrir les œuvres de la sculptrice Marta Pan (1923-2008) et leur insertion dans le programme architectural imaginé par André Wogenscky pour le CHU. Sur les trois œuvres de l’artiste hongroise, deux demeurent installées et intactes aujourd’hui : elles permettent de comprendre la manière dont M. Pan envisage le rapport de l’œuvre aux usager·ère·s dans ce type d’espace public, et comment ces pièces sont représentatives des problématiques qui traversent son œuvre telles que la représentation du mouvement ou sa manière d’aborder une collaboration artistique avec un architecte.
Cours vivant de performance avec « La Machine à performer » autour d’une performance de Lygia Clark
La Machine à Performer est un collectif de réactivation de performances artistiques des XXe et XXIe siècle. Leurs Cours vivants de performance proposent une approche physique de l’histoire et de la pratique de la performance. Le but est de prendre possession d’œuvres repères, afin de se les réapproprier en tant que public et de les aborder autrement qu’au travers d’une approche muséales classique.
Pour Paris c’est Elles, la Machine à Performer propose de se pencher sur différentes œuvres d’artistes femmes, qui ont été de manière générale particulièrement actives dans le champ de la performance. Les cours sont guidés par une ou deux personnes du collectif et se décomposent en trois parties : les échauffements physiques, les « performances du milieu » et un temps de relaxation d’une dizaine de minutes environ. Un livret explicatif est également distribué, permettant aux participant·e·s de recréer les CVP chez soi.
Visite guidée autour des sculptures d’Anna Quinquaud par Marion Alluchon
Cette visite entre la cité de l’Architecture et le parvis du musée d’Art moderne de la ville de Paris porte sur deux œuvres de la sculptrice Anna Quinquaud (1890-1984) : l’Indochine, bas-relief réalisé pour le palais de Chaillot, et la Femme maure, toutes deux réalisées à l’occasion de l’Exposition internationale des Arts et des Techniques appliqués à la Vie moderne de 1937. A. Quinquaud est une sculptrice orientaliste relativement méconnue aujourd’hui malgré le succès institutionnel qu’elle a connu à son époque et une vie aventureuse faite de longs voyages d’étude en Afrique.
Visite guidée autour du décor sculpté du Musée du Louvre par Marine Roux
De la cour carrée jusqu’au pavillon de Marsan, cet itinéraire vise à mettre en valeur les artistes Marie-Louise Lefèvre-Deumier (1812-1877), Claude Vignon (1832-1888) et Hélène Bertaux (1825-1909), à travers leurs réalisations sur les façades du Louvre à la fin du XIXe siècle. Ces dernières comprennent la Nymphe, de M.-L. Lefèvre-Deumier, deux Putti par C. Vignon et deux frontons par H. Bertaux, La Navigation et La Justice. Outre l’insertion de ces sculptrices dans le grand projet architectural du Louvre, la visite se concentre sur les parcours remarquables de chacune de ces figures artistiques du XIXe siècle, tant du point de vue de leurs personnalités, de leur succès à leur époque, que de leur engagement pour le combat de la reconnaissance des artistes femmes et des femmes en général.
Cours vivant de performance avec « La Machine à performer » autour d’une performance de Trisha Brown
La Machine à Performer est un collectif de réactivation de performances artistiques des XXe et XXIe siècle. Leurs Cours vivants de performance proposent une approche physique de l’histoire et de la pratique de la performance. Le but est de prendre possession d’œuvres repères, afin de se les réapproprier en tant que public et de les aborder autrement qu’au travers d’une approche muséales classique.
Pour Paris c’est Elles, la Machine à Performer propose de se pencher sur différentes œuvres d’artistes femmes, qui ont été de manière générale particulièrement actives dans le champ de la performance. Les cours sont guidés par une ou deux personnes du collectif et se décomposent en trois parties : les échauffements physiques, les « performances du milieu » et un temps de relaxation d’une dizaine de minutes environ. Un livret explicatif est également distribué, permettant aux participant·e·s de recréer les CVP chez soi.
Visite guidée autour de l’intervention sculptée de Marta Pan au patio des Champs-Élysées par Marie-Alice Lincoln
La réalisation immersive au sein du complexe architectural du 26 avenue des Champs-Élysées conçue par Marta Pan est le sujet de cette visite. Ce patio, une œuvre totale aujourd’hui à l’abandon, incluait autrefois des mécanismes d’eau, de lumière et même de la musique par les compositeurs Pierre Boulez et György Ligeti. Cependant, pour des raisons économiques, ce lieu est menacé de destruction afin de construire un nouveau bâtiment à cet endroit particulièrement recherché à proximité des Champs-Élysées. En plus des formes et des concepts typiques du travail de Marta Pan tels que le « Ma » japonais, cette pièce pose la question de la protection du matrimoine et du droit des propriétaires sur les œuvres qu’ils possèdent.
Visite guidée au cimetière du Père-Lachaise autour des réalisations de sculptrices par Ariane Fleury
L’espace du cimetière, situé à la marge géographiquement mais aussi socialement, est un espace d’expression important pour les artistes femmes qui peinent à s’inscrire dans les réseaux institutionnels officiels au XIXe siècle : il leur permet de faire jouer des réseaux qui leur sont plus accessibles, mais il est aussi un espace d’affirmation pour elles en tant qu’artistes et citoyennes. Les tombes créées par Valérie Simonin (1931-1919), Claude Vignon (1832-1888), Suzanne Bizard (1873-1963), Anna Cabibel (1853-1922), Laure Coutan-Montorgueil (1855-1915), Marguerite Syamour (1857-1945), Jeanne Itasse (1867-1941) ou encore Charlotte Besnard (1854-1931) sont autant de témoignages de l’ingéniosité de ces artistes sculptrices entre le milieu du XIXe siècle et le début du XXe siècle qui se sont emparées de cette plateforme d’expression périphérique pour se la réapproprier et transmettre leurs idéaux artistiques et politiques.
Performance « T(h)race » de Violaine Lochu accompagnée d’Hélène Breschand
Basée sur des études de linguistique féministe, la performance T(h)race de Violaine Lochu, exécutée en collaboration avec la harpiste et vocaliste Hélène Breschand, s’inspire de sources diverses allant d’Hérodote à Luce Irigaray (Ce sexe qui n’en est pas un, 1977) pour inventer une version poétique et chantée de ce qu’elle imagine être le langage des amazones, une langue non phallocentrée et expérimentale dans ses sonorités.
Avec le soutien de la Mairie de Paris.