Zurayk, Afaf, Drawn by Light, Beyrouth, Université américaine de Beyrouth, 2019
→Zurayk, Afaf, Nasr, Noel, My Father: Reflections, Beyrouth, Rimal Books, 2010
→Zurayk, Afaf, Nasr, Noel, Saab, Rami, Shifting Lights, cat. exp., Biet Beirut, Beyrouth (décembre 2017 – janvier 2018), Beyrouth, Librarie Antoine, 2017
Afaf Zurayk: Return Journeys, Saleh Bakarat Gallery, Beyrouth, 18 janvier – 23 février 2019
→Scripted on Water, Janine Rubiez Gallery, Beyrouth, 11-31 janvier 2012
→Afaf Zurayk, Foundry Gallery, Washington, 1991
Peintre et poétesse libano-états-unienne.
Née dans une famille d’universitaires, Afaf Zurayk découvre l’art dès son plus jeune âge aux côtés de ses trois sœurs. Ses parents repèrent très tôt son talent et l’envoient en école d’art lorsqu’elle a dix ans. Son père, Constantin Kaysar Zurayk, est un intellectuel connu, président de l’Université américaine de Beyrouth et cofondateur du Mouvement nationaliste arabe. À quinze ans, A. Zurayk bénéficie de cours particuliers auprès de l’artiste libanaise renommée Helen Khal (1923-2009), qui influence fortement son style.
A. Zurayk entame sa formation d’artiste à la fin des années 1960, d’abord à l’Université américaine de Beyrouth, puis à Harvard. Diplômée en 1972, elle rentre à Beyrouth. La guerre civile éclate au Liban en 1975 alors qu’elle est en voyage à Washington. Elle rentre à Beyrouth peu de temps après, très choquée par la guerre, mais la capitale des États-Unis va devenir sa deuxième maison. En 1976, elle décide de se consacrer entièrement à l’art et enseigne à l’Université libano-américaine. En 1983, elle émigre à Washington. Elle a entre-temps développé son style propre, qui consiste à superposer des couches de peinture à l’huile de nuances proches à l’aide d’un pinceau sec, comme on peut le voir, par exemple, dans sa série Beirut Octet (2022).
Ses œuvres sont ambivalentes, à la fois paisibles et perturbantes. L’artiste utilise des couleurs douces et veloutées qui semblent pourtant âpres ; ses coups de pinceau contrôlés paraissent sauvages et chaotiques, comme dans Sans titre (2004) ou Shifting Lights (2017). On ne saurait enfin séparer sa pratique plastique de son immense production poétique, qui occupe une place centrale dans son œuvre. En quelques mots énergiques, elle parvient à explorer les sentiments les plus profonds des êtres humains, leurs vies intérieures et ce qui les relie aux autres. A. Zurayk a écrit huit livres, qui combinent tous l’art plastique et la poésie. Dans My Father. Reflections (2010), elle interroge sa relation complexe avec son célèbre père. Beyond Art (2020), créé pendant le confinement dû au covid à Washington, traite de l’endurcissement des besoins humains qu’elle perçoit alors dans la société. Sa dernière œuvre, The View from Within (2021), relate son cheminement artistique jusqu’à sa personnalité profonde.
A. Zurayk expose dans le monde entier, mais particulièrement au Moyen-Orient, où elle joue un rôle très important pour la jeune génération d’artistes femmes. Ses œuvres se trouvent dans les collections du musée Sursock, de la Fondation d’art Barjeel, du Darat al-Funun et du British Museum. En 2017, elle remporte le prestigieux prix d’art Jouhayna Baddoura. À la mort de ses parents en 2006, A. Zurayk rentre à Beyrouth, où elle continue de travailler comme artiste.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2023