Mc Credie Athol, Ten x Ten: Art at Te Papa, Wellington, Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, 2017
→Brownson Ron, HOME AKL: Artists of Pacific Heritage in Auckland, Auckland, Auckland Art Gallery Toi o Tamaki, 2012.
→Taouma Lisa, Cottage Industry: Ani O’Neill, Wellington, City Gallery Wellington, 1997
Classic Hits’, at Starkwhite, Auckland, 2019
→The Buddy System’, Art in General, Chinatown, New York, 2004
→‘Wh.I.M’, Teststrip Gallery, Auckland, 1995
Plasticienne néo-zélandaise.
Ani O’Neill est une artiste d’origine māori des îles Cook (Ngati Makea, Ngati Te Tika) et irlandaise. Sa pratique artistique est ancrée dans les savoir-faire et perspectives venus de sa région natale du Rarotonga et de ses origines au sein de la diaspora du Pacifique à Auckland, en Nouvelle-Zélande. Les techniques qui constituent la base de sa pratique s’inspirent des coutumes de sa grand-mère, qui font partie du patrimoine matériel et spirituel des îles Cook, et s’étendent aux domaines de l’artisanat, de l’installation, de la fabrication d’objets et de la performance.
La formation artistique d’A. O’Neill commence dès son plus jeune âge, comme le veut la coutume des îles Cook, auprès de ses tantes et grands-mères, qu’elle observe et auprès desquelles elle apprend la couture tivaevae, le crochet et le tissage. Elle achève son apprentissage académique par un diplôme à l’Elam School of Fine Arts de l’université d’Auckland en 1994. Elle a depuis développé une pratique très reconnaissable fondée sur l’artisanat, dans laquelle elle emploie des matériaux des îles du Pacifique, et travaille souvent de manière communautaire.
L’un des fils conducteurs du parcours d’A. O’Neill est sa mise en valeur du travail collaboratif comme aspect central de la philosophie et de la survie des coutumes des îles du Pacifique. Son œuvre Rainbow Country (2000), exposée au Museum of New Zealand Te Papa Tongarewa, se compose d’une installation faite de centaines de disques crochetés multicolores dont la disposition évoque une explosion de fleurs luxuriantes, un banc de poissons tropicaux ou un archipel. L’ensemble coloré met en évidence à la fois la beauté individuelle de chacun des éléments crochetés et leur puissance combinée, faisant ainsi écho à la puissance de la nature et des habitants du Pacifique.
Le caractère collaboratif de sa pratique est également évident dans son travail avec d’autres artistes lors de performances en festivals, représentations, installations interactives et ateliers, en Nouvelle-Zélande comme à l’étranger. En 1996, A. O’Neill participe au Women’s Waka, un collectif d’artistes néo-zélandaises qui présentent leurs travaux à la seconde Triennale Asia-Pacific à Brisbane, en Australie. Elle est également membre des Pacific Sisters, un collectif de créatrices de mode, artistes, performeuses et musiciennes māori qui a exposé dans l’ensemble de l’Océanie, en Australie, en Europe et aux États-Unis.
À titre individuel, A. O’Neill a participé à de nombreuses expositions et résidences dans son pays et bénéficie en 1997 du programme de résidence Rita Angus, au cours duquel elle crée l’œuvre Cottage Industry, exposée à la City Gallery de Wellington. Ses œuvres sont présentées dans plusieurs expositions internationales, parmi lesquelles Latitudes à l’hôtel de ville de Paris (2005), Pasifika Styles au muséum d’Archéologie et d’Anthropologie de l’université de Cambridge (2006) et Le Folouga au Kaohsiung Museum of Fine Arts à Taïwan (2009). Sa participation à des expositions d’envergure telles que The Nervous System (1995), Telecom Prospect (2001), Bottled Ocean (1995), la seconde Triennale Asia-Pacific (1996) ou la Biennale de Sydney (1998) contribue à son ascension fulgurante à l’échelle internationale et à son statut d’artiste incontournable de la scène néo-zélandaise.
Publication réalisée en partenariat avec Contemporary HUM et le soutien de Creative New Zealand.
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions