Rasdjarmrearnsook, Araya, I Am An Artist (He Said), traduit du thaï par Kong Rithdee, Singapour, Musée national de Singapour, 2022.
→Clark, John et al., Araya Rasdjarmrearnsook: Storytellers of the Town, cat. expo., 4A Centre for Contemporary Asian Art, Sydney, mars-mai 2014, Sydney, 4A Centre for Contemporary Asian Art, 2014.
→Daengklom, Sayan et al., The Two Planets / Village and Elsewhere, cat. expo., Tyler Rollins Fine Art, New York, janvier-février 2012, Bangkok, ARDEL Gallery of Modern Art and Amarin Printing, 2012.
Araya Rasdjarmrearnsook, Sculpture Center, New York City, janvier-mars 2015
→Lament, Tensta Konsthall, Stockholm, août-octobre 2003
→Lustful Attachment, Musée national de Bangkok, décembre 1995
Artiste contemporaine thaïlandaise multidisciplinaire (gravure, sculpture, installation, vidéo, photographie, performance, écriture et pédagogie).
Araya Rasdjarmrearnsook étudie à l’université Silpakorn, où elle obtient un bachelor en arts graphiques en 1980 et un master en 1986. En 1980, elle remporte sa première récompense artistique nationale. En 1981, elle organise sa première exposition internationale. En 1990, elle décroche un master en arts graphiques à l’Hochschule für Bildende Künste Braunschweig ; elle retournera en Allemagne en 1993-1994 pour étudier la sculpture conceptuelle. Ce choix marque un tournant décisif dans ses expérimentations de multiples médias. A. Rasdjarmrearnsook enseigne à la faculté des beaux-arts de l’université Chiang Mai de 1987 à son départ à la retraite. Elle y crée un diplôme de premier cycle en art multidisciplinaire.
Les thèmes de prédilection d’A. Rasdjarmrearnsook sont la féminité, l’autonomie radicale des femmes, la mort, le désir, la communication et les rapports entre les mondes. Sa démarche artistique consiste à romancer le souvenir de la perte de sa mère et d’autres membres de sa famille quand elle était très jeune et à puiser dans sa mémoire et dans son expérience quotidienne du soin des autres. Ses œuvres mêlent mélancolie, contemplation, humour et irrévérence. L’installation d’images animées I’m Living (2002) la montre en train de dessiner un cadavre de femme. Dinner with Cancer I (1993) est une installation sculpturale composée d’un lit, de tubes et de bassins emplis de liquides, évoquant la présence d’un corps à l’agonie. L’héroïne de son roman ผุดเกิดมาลาร่ำ [Née pour dire adieu, 2018], se remémore une vie passée à prendre soin de chiens errants, qui, en retour, lui apparaissent après sa mort pour lui tenir compagnie. Quant à l’ouvrage ผมเป็นศิลปิน (2005), paru en anglais sous le titre I Am An Artist (He Said) (2022), il constitue une somme à la fois critique, savante et parodique. La série d’installations The Two Planets (2008) montre des gens commentant des reproductions encadrées de tableaux occidentaux célèbres, qu’A. Rasdjarmrearnsook a placées en extérieur dans différents endroits du nord de la Thaïlande.
Ses œuvres sont largement exposées à l’international depuis les années 1980. On citera la 14e Biennale internationale d’art graphique, Ljubjana, 1981 ; Traditions/Tensions, Asia Society, New York, 1996 ; la 51e Biennale de Venise, 2005 ; dOCUMENTA 13, 2012 ; la Biennale de Singapour, 2022. Parmi les institutions abritant ses œuvres, on trouve le M+ à Hongkong, le musée d’art contemporain Kiasma à Helsinki, le musée d’Art de Singapour, le musée d’art contemporain MAIIAM à Chiang Mai et le musée d’art Mori à Tokyo.
Une notice réalisée dans le cadre du programme The Flow of History. Southeast Asian Women Artists, en collaboration avec Asia Art Archive
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