Claude Batho, Le Moment des choses, Paris, Éditions des femmes, 1977
→Claude Batho, photographe, Paris, Éditions des femmes, 1982
→François Cheval (dir.), Claude Batho, la poésie de l’intime, cat. expo., musée Nicéphore-Niépce, Chalon-sur-Saône, (18 octobre 2014 – 18 janvier 2015), Paris, Musée Nicéphore-Niépce, 2014
Claude Batho, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, 1982
→Instants très simples, hôtel de Soubise, Paris, 1993
→Claude Batho, la poésie de l’intime, musée Nicéphore-Niépce, Chalon-sur-Saône, 18 octobre 2014 – 18 janvier 2015
Photographe française.
Dès son plus jeune âge, Claude Batho dessine et peint. En 1950, elle est admise à l’école supérieure des arts appliqués Duperré à Paris. C’est grâce à son père qui lui offre son premier appareil photo qu’elle vient à la photographie. Elle se spécialise dans la reproduction documentaire aux Archives nationales de France, où elle rencontre son mari John Batho, lui-même photographe. Dès lors, son travail ressemble à un journal intime. En 1975, elle réalise avec l’aide de John un portfolio, intitulé Portraits d’enfants, dont les modèles sont Marie-Angèle et Delphine, leurs deux filles. Cet ensemble permet à la photographe d’affirmer un style empreint de sensibilité dans des photographies en noir et blanc au thème classique. En 1977, elle expose une sélection d’images à la galerie Agathe Gaillard à Paris et acquiert une notoriété grâce au livre qu’Antoinette Fouque, directrice des éditions Des femmes, lui propose de publier. Le Moment des choses (1977) montre l’univers quotidien d’une femme qui se dévoile et se laisse contempler. C’est un travail teinté d’intimisme et de références aux peintures de Jean Siméon Chardin qu’elle appréciait. Son regard transforme l’insignifiance du quotidien en expérience visuelle, et ce sont les femmes, âmes de la maison familiale, qui constituent les vecteurs de cette recherche.
La collaboration s’étend au journal Des femmes en mouvements, dont le numéro de décembre 1979 est entièrement illustré par ses photographies. L’artiste bénéficie d’articles favorables d’Hervé Guibert dans Le Monde et de Michel Nuridsany dans Le Figaro, à un moment où la critique photographique est un genre nouveau dans ces grands quotidiens. Elle tire donc partie de sa notoriété, et les années 1979-1981 sont pour elle une période de création intense. Mais sa carrière est brutalement interrompue par la maladie, et c’est J. Batho qui s’occupe désormais de faire connaître les dernières images de son épouse. Ainsi, deux autres projets voient le jour, sous la forme d’un livre (Claude Batho, photographe, 1982) et d’un portfolio (Instants très simples, 1983), suivis d’expositions à travers la France.