Breitberg-Semel, Sarah, Dalia Amotz: The Dark Land, Fields of Light, cat. expo., Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv (30 juin – 16 septembre 2000), Tel Aviv, Tel Aviv Museum of Art, 2000
→Perez, Nissan, Time Frame: A Century of Photography in the Land of Israel, cat. expo., The Israel Museum, Jérusalem (6 juin – 28 octobre 2000), The Israel Museum, Jérusalem, 2000
→Hirschfeld, Ariel, Jerusalem in Black and White – A Torn Memory, Rishon Le Zion, Miskal-Yediot Achronot, 1997
Dalia Amotz- The Dark Land, Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv, 30 juin – 16 septembre 2000
→Dalia Amotz 1938–1994, The Israel Museum, Jérusalem, 1 – 28 février 1995
→Dir Samit, The Little Gallery 2, Jérusalem, 17 mai – 7 juin 1973
Photographe israélienne.
Dalia Amotz naît et grandit au sein du kibboutz Gan Shmuel. Elle s’installe à Jérusalem en 1962. Elle apprend la photographie en autodidacte après avoir été initiée au tirage photographique par un membre du kibboutz.
D. Amotz commence à exposer ses travaux en 1975 et s’adonne activement à la photographie jusqu’en 1987. La plupart de ses clichés ont pour sujet le paysage israélien local. Elle développe une technique photographique qui lui permet d’utiliser la lumière naturelle afin de traiter la nature sous un angle abstrait. Son procédé de tirage représente une part majeure et indissociable de son travail. En effet, elle se charge de ses propres tirages, ce qui lui permet d’interagir avec le processus d’impression, d’en contrôler les tons et de dissimuler, révéler, ajouter, découper et égratigner la surface de ses photographies.
Elle produit trois séries majeures au cours de ses douze années d’activité. La première se compose de photographies de Jérusalem, publiées en 1997 dans le recueil Jerusalem in Black and White – A Torn Memory, accompagnées de textes du philosophe et auteur israélien Ariel Hirschfeld. La deuxième série est constituée de clichés effectués en Cisjordanie dans les années 1970, à l’issue de la guerre des Six Jours. Dans cette œuvre, elle photographie des paysages ruraux palestiniens en s’inspirant du point de vue des photographes et peintres paysagistes romantiques, qui cherchent à exprimer leur admiration du paysage, à le glorifier et l’immortaliser en mettant l’accent sur le pouvoir de la nature sur l’homme. Il s’agit d’ailleurs du thème de sa première exposition individuelle, intitulée Dir Samit, présentée en 1973 à The Little Gallery 2 de Jérusalem.
De 1977 à 1978, elle vit au Royaume-Uni, où elle photographie sa série Stonehenge. Ces deux années marquent une rupture avec le romantisme et la sublimation qui caractérisent ses débuts. En effet, ses premières œuvres témoignent de l’influence de la tradition photographique américaine avec ses paysages majestueux, à l’image des travaux d’Ansel Adams (1902-1984) et Edward Weston (1886-1958). À cette époque, son travail fait la part belle à des clichés flatteurs baignés de lumière diffuse, comme l’illustre l’œuvre Untitled, Road (1975). Plus tard, elle s’attache à immortaliser des sujets présentant des caractéristiques locales distinctes : épines, terre sèche et roches. Chacun de ces éléments est tailladé par la lumière intense des heures les plus chaudes – produisant ainsi une tension et un contraste qui chargent les images d’une valeur critique.
D. Amotz réalise sa dernière et plus célèbre série, Fields, dans les années 1980. Celle-ci est constituée de photographies de champs en noir et blanc, d’où émane une lumière mystérieuse dont la source n’est pas toujours identifiable. Tous les tirages sont au format carré et le noir et blanc se caractérise par la richesse de ses détails et de ses tons. Leur atmosphère est mélancolique et émouvante, à la frontière du sublime et du troublant. Cette particularité stylistique s’incarne notamment dans son œuvre A Promise 6 (1983).
Vers la fin de sa vie, D. Amotz retourne vivre au kibboutz Gan Shmuel, où elle s’éteint en 1994. Ses œuvres continuent de faire l’objet d’expositions individuelles longtemps après sa mort. Elles ont également intégré les collections du musée d’Art de Tel-Aviv et du musée d’Israël à Jérusalem.
Partenariat avec Artis
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2025