The Heart of the Question: The Writings and Paintings of Howardena Pindell, New York, Midmarch Arts Press, 1997
→Barry Schwabsky, Howardena Pindell : paintings, 1974-1980, New York, Garth Greenan Gallery, 2014
Howardena Pindell: Video Drawings, Henie-Onstad Kunstsenter, Hovikodden ; Kunstforeningen, Copenhague ; Fyns Stiftsmuseum, Odense; Vassar College Art Gallery, Poughkeepsie; Student Union Gallery, Université du Massachusetts, Amherst, 1976-1977
→Howardena Pindell: Visual Affinities, Heckscher Museum of Art, Huntington, 15 mai – 27 juin 2004
→Howardena Pindell: What Remains to Be Seen, Museum of Contemporary Art, Chicago, 24 février – 20 mai 2018
Artiste multimédia états-unienne.
Diplômée de l’université Yale en 1967, l’écrivaine et artiste multimédia Howardena Pindell est également titulaire de deux doctorats (Massachusetts College of Art et Parsons School for Design). En 1979, elle quitte son poste du Museum of Modern Art de New York pour enseigner. Elle se tourne vers l’art abstrait dans les années 1970, cherchant à entamer un dialogue avec les avant-gardes historiques. Dans ses peintures et sculptures, elle s’intéresse aux effets de couleurs, de textures et de motifs. Ses premières œuvres, inspirées par l’artiste Larry Poons (1937), sont réalisées avec des papiers perforés ; elle utilise chaque élément issu de ces perforations : les feuilles trouées lui servent de pochoirs pour ses peintures, tandis que les cercles isolés, scrupuleusement numérotés, sont réemployés et collés aléatoirement sur d’autres œuvres, comme Untitled # 6 (1975).
En 1972, elle participe à la fondation de la A. I. R. Gallery, une coopérative féministe, et s’investit dans le Black Arts Movement. Toutefois, ce n’est qu’au tournant des années 1980, alors qu’elle se tourne vers la photographie et la vidéo, qu’elle s’investit dans un art à portée sociale et politique, sensibilisée aux questions de racisme et de sexisme. Elle entame ainsi la série Autobiography, constituée de peintures et d’installations, dans lesquelles elle relate son expérience d’artiste et d’enseignante afro-américaine.
Dans sa vidéo Free, White and 21 (1980), elle évoque les différents incidents discriminatoires subis depuis son enfance, tout en s’enveloppant la tête d’une gaze blanche, tandis que ces séquences sont entrecoupées par l’apparition de son double négatif, femme blanche, coiffée d’une perruque blonde et l’accusant d’être paranoïaque. H. Pindell a reçu de nombreuses récompenses pour ses œuvres, qui sont conservées dans les grandes collections américaines, notamment celles du Metropolitan Museum of Art et du Museum of Contemporary Art de Chicago.