Kleemann, Jessie, Arkhticós Dolorôs, Copenhague, ARENA, 2021
→Mondrup, Iben, Jessie Kleemann – Qivittoq, Vejby, Hurricane Publishing, 2012
→Kleemann, Jessie, Taallat. Digte. Poems, Frederiksberg, Fisker & Schou, 1997
ATLANTIKUMI – Jessie Kleemann, Jeannette Ehlers, Pia Arke, Nordatlantens Brygge, Copenhague, 24 septembre 2022–29 janvier 2023
→Perler på snor – en arktisk historiefortaelling, Nordatlantens Brygge, Copenhague, 10 février-13 mai 2018
→ASSAK, Århus Kunstbygning, Århus, 23 juin-16 septembre 2012
Performeuse et poétesse kalaaleq inuk.
Jessie Kleemann est une artiste visuelle et une poétesse connue notamment pour ses performances et ses vidéos de performances. Elle utilise son corps comme médium principal dans bon nombre de ses œuvres, au fil desquelles elle explore les thèmes de la mémoire, du (dé)colonialisme, du nationalisme et de la culture inuite. Elle utilise également l’installation et la poésie. Celle-ci, écrite en kalaallisut, en danois et en anglais, s’articule autour de thématiques communes à celles de son art visuel. J. Kleemann a étudié la lithographie et est une ancienne élève du théâtre Tuukkaq de Fjaltring, au Danemark.
Née à Upernavik, au Groenland, et vivant actuellement à Copenhague, J. Kleemann a vécu entre le Groenland et le Danemark tout au long de sa carrière. Après avoir étudié à Tuukkaq en 1978 et 1979, elle est directrice de l’école d’art de Nuuk, au Groenland, de 1984 à 1991. En 1988 elle produit la première installation d’art vidéo du Groenland, KINAASUNGA, suivie de Spirit Host Joins the Elements [L’esprit hôte rejoint les éléments], dans laquelle un danseur masqué se déplace sur une progression de séquences de tambours et de changements de masques, faisant référence à la danse traditionnelle des masques groenlandaise, Uaajeerneq.
La génération d’artistes kalaallit à laquelle appartient J. Kleemann a radicalement changé et redéfini l’art contemporain au Groenland et compte des artistes telles que Pia Arke (1958-2007). Cette génération était et reste particulièrement centrée sur l’art corporel, le performeur en tant que sujet émancipé et la signification de l’émancipation (corporelle) dans le contexte de l’histoire coloniale et de la situation contemporaine du Groenland.
En référence à l’internationalisme, à la colonialité et à l’altérité coloniale, J. Kleemann utilise dans ses installations et performances des matériaux originaux, notamment des perles et de la graisse de phoque, questionnant la relation de ces matériaux à l’identité nationale groenlandaise et leur impact sur celle-ci, dans des œuvres telles que Perlekravekjole, Nuilarmiut Takisuut/Beaded dress (2012) et I tråd med tiden (2017), ainsi que dans la série ORSOQ [Graisse de phoque]. Une installation de cette série, également intitulée ORSOQ (2012), est acquise par la Galerie nationale du Danemark pour intégrer la collection. En 2012, J. Kleemann organise une exposition personnelle à Århus Kunstbygning au Danemark. L’exposition est intitulée ASSAK et comprend les deux œuvres ORSOQ et Perlekravekjole, Nuilarmiut Takisuut/Beaded dress. La même année, elle expose dans le pavillon de l’Atlantique Nord à la Biennale de Liverpool. En 2018, J. Kleeman participe en tant qu’organisatrice et artiste à l’exposition collective Perler på snor – en arktisk historiefortaelling / Stitching Beads – Arctic Stories Change Hands, qui comprend également Perlekravekjole, Nuilarmiut Takisuut/Beaded dress. En 2021, elle publie son deuxième recueil de poésie, intitulé Arkhticós Dolorôs, après la publication en 1997 de Taallat. Digte. Poems.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2022