Beal, Graham W. J., Candied Views, Walker Art Center, Mineapolis, 1980
Kay Kurt: For All Her Innocent Airs, She Knew Exactly Where She Was Going, Galerie Albertz Benda, New York, 2017
→Women in the Arts, Tweed Museum, Duluth, Minnesota, 2003
→Viewpoint Seres, Walker Art Center, Minneapolis, 1980
Peintre états-unienne.
Kay Kurt, née dans l’Iowa, étudie au Clarke College, dans sa ville natale, puis à l’University of Wisconsin jusqu’en 1968. En 1967, elle peint des toiles où s’entremêlent visages, ustensiles de cuisine, bijoux et fragments de photographies trouvées çà et là. L’année suivante, alors qu’elle observe une boîte de confiseries, elle a l’idée de les représenter. Dans ses œuvres vont toujours de pair une facture hyperréaliste et un procédé d’agrandissement. La première d’entre elles, For All Their Innocent Airs, They Know Exactly Where They’re Going (1968), de plus de 3 mètres de long, sera exposée cette même année à la Kornblee Gallery à New York. Un an plus tard, l’artiste est invitée à participer à l’exposition Pop Art Redefined à la Hayward Gallery à Londres.
Les chocolats, bonbons et autres gourmandises industrielles deviennent un de ses sujets de prédilection, sans qu’elle sache que d’autres artistes du pop art ont recours à ce motif, au même moment mais de manière ponctuelle, comme Richard Hamilton (1922-2011) ou Claes Oldenburg (né en 1929). Chez K. Kurt, la monumentalité de la représentation confère une ambiguïté délibérée aux friandises, c’est notamment le cas des bonbons en forme d’animaux dont elle dresse le portrait individuel sur fond noir. L’artiste peut passer plusieurs années, voire des décennies, à achever une toile dans une quête de similitude exacerbée, similitude que l’on observe par exemple dans le tableau Hallelujah (1995-2016).
Elle participe entre autres à la Whitney Biennial à New York en 1973 et bénéficie d’une monographie au Walker Art Center à Minneapolis en 1980. Ses œuvres sont ensuite moins largement diffusées, notamment parce que la galerie qui la représente (Kornblee) cesse son activité et parce qu’elle n’en trouve pas d’autre. L’artiste pense alors que son travail est passé de mode, car il n’est pas politique, mais explique avoir fait le choix de continuer à peindre, avec ou sans le soutien d’une galerie. Elle est réintroduite dans le monde de l’art grâce à l’exposition itinérante Seductive Subversion: Women Pop Artists, 1958-1968 en 2010-2011 ; en 2017, l’Albertz Benda Gallery à New York lui consacre une présentation monographique. K. Kurt continue à créer de nouvelles œuvres, à Duluth dans le Minnesota.
Publication réalisée en partenariat avec le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, dans le cadre de l’exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP (1961-1973).
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