Albuquerque, Lita, et Grant Johnson, Lita Albuquerque : 20/20: Accelerando, Los Angeles, Fisher Museum of Art, 2016
→Albuquerque, Lita, Selma Holo, Roger F. Malina, David B. Walker, William L. Fox, Ann M. Wolfe, Jean de Pomereu, Brad Bartlett, et Nevada Museum of Art, Lita Albuquerque : Stellar Axis, New York, Skira Rizzoli, 2014
→Albuquerque, Lita, Jon Beasley, et Frederick R. Weisman Museum of Art, AOR : Lita Albuquerque at the Frederick R. Weisman Museum of Art, Malibu, Frederick R. Weisman Museum of Art, Pepperdine University, 2006
Stellar Axis, Anderson Collection à la Stanford University, Stanford, CA, 27 mars – 18 août 2024
→Liquid Light, bardoLA, 59th La Biennale di Venezia, Biennale Arte, Venise, Italie, 23 avril – 27 novembre 2022
→20/20: Accelerando, Centre éméricain pour la culture et les arts, Paris, France, 16 octobre – 19 novembre 2019
Artiste multidisciplinaire états-unienne.
Lita Albuquerque naît à Santa Monica, en Californie, et grandit en Tunisie, en Suisse, en France et aux États-Unis. Elle s’engage dans des médiums très divers, dont la peinture, le dessin, la sculpture, l’installation et la performance, cherchant à confronter les échelles temporelles et terrestres aux formes de la perception.
Au début des années 1960, elle commence à peindre et à écrire de la poésie alors qu’elle vit à Paris, avant de s’inscrire en école d’art à l’Université de Californie à Los Angeles, dont elle obtient un Bachelor of Fine Arts en histoire de l’art en 1968. Puis elle étudie la sculpture au Otis College of Art, toujours à Los Angeles, entre 1971 et 1972.
Au début des années 1970, au moment où elle installe son atelier à Venice Beach, en Californie, L. Albuquerque est stimulée, comme nombre de ses pair·es, par le contexte dans lequel elle travaille, en particulier par le paysage et la lumière de la Californie du Sud. Côtoyant d’autres artistes du mouvement Light and Space, tel·les Robert Irwin (1928-2023), Robert Smithson (1938-1973), Nancy Holt (1938-2014) et James Turrell (né en 1943), elle développe sa pratique, passant d’investigations minimalistes abstraites à des interventions au sein du paysage. Mariant les sensibilités respectives de la sculpture et de la peinture, son premier earthwork, intitulé Malibu Line (1978), déplace notre perception de la ligne d’horizon en dirigeant notre regard de la terre vers l’océan puis vers le ciel le long d’une bande de pigment minéral bleu déposée sur une falaise. En raison de sa matérialité, l’œuvre s’érode avec le temps, finit par perdre sa couleur et par être recouverte. L. Albuquerque continue à mettre au point des installations de land art éphémères et de grandes dimensions, avec des œuvres comme Rock and Pigment (1978), Man and the Mountain II (1979) et Outlining the Mountain (1979), qui impliquent le mouvement, la perception, la couleur et la lumière, en lien avec la rotation de la Terre, la cosmologie et l’archéoastronomie.
L. Albuquerque reçoit sa première commande pour une œuvre in situ, The Washington Monument Project : The Red Pyramid, en 1980. Celle-ci répond aux coordonnées géographiques et à la forme du monument : elle s’appuie sur l’ombre projetée de l’obélisque pour indiquer le passage du temps en fonction de la rotation de la Terre autour du Soleil. En 1996, l’artiste se voit commander, pour la VIe Biennale internationale du Caire, Sol Star, une œuvre en dialogue avec les étoiles surplombant les pyramides de Gizeh, qui lui vaut le prix de la Biennale. Des œuvres interconnectées, telles Stellar Axis : Antarctica (2006), une installation sur la barrière de Ross, en Antarctique, et Ninety-Degrees North (2007), une performance réalisée au pôle Nord, illustrent l’ambition de l’artiste d’agir à l’échelle planétaire. En 2024, elle est invitée par la Los Angeles Nomadic Art Division (LAND) à reproduire Malibu Line en reliant des sites de son histoire personnelle à la fois en Californie et en Tunisie.
Ses œuvres d’art public sont localisées à travers le monde, dans des villes comme Los Angeles, Tokyo et Le Caire. L. Albuquerque est lauréate de plusieurs prix du National Endowment for the Arts et son travail est conservé par The Getty Trust, à New York et à Los Angeles, le Metropolitan Museum of Art à New York, le Museum of Contemporary Art à Los Angeles et le Whitney Museum of American Art à New York, entre autres.