Lucile Passavant, sculptor, cat. d’exp., Madden Galleries, Londres (octobre – novembre 1965), Londres, Madden Galleries, 1965
→Jacques Delile, Les Bucoliques, texte latin et version française de l’abbé Delille. Gravures sur bois de Lucile Passavant(textes de Virgile), Paris, P. Gonin, 1951
Lucile Passavant – Sculptures, dessins, Fondation Taylor, Paris, 1987
Peintre et sculptrice française.
La mère de Lucile Passavant, qui travaillait dans la mode, possédait un talent de peintre. Son père était médecin. Son enfance en Belgique puis à Paris à partir de 1918 a été difficile du fait de la guerre, de conflits familiaux et de problèmes financiers qui l’ont obligée à gagner tôt sa vie. En 1928, elle rencontre Maillol et va travailler dans son atelier à Marly-le-Roi ; elle collabore activement avec le maître. À partir de cette date, sa créativité s’exprime dans de nombreuses œuvres. Elle se marie en 1931 et, après des voyages en Europe, s’installe à Orgeval. Elle expose au Salon d’automne de 1942, et à partir de 1945 construit elle-même avec son mari une maison à Morainvilliers, vaste atelier entouré d’un beau jardin empli de statues fantastiques nées de son imagination et de ses mains. Le critique Claude Roger-Marx lui reconnaît du génie ; elle expose dans plusieurs galeries (René-Drouet, 1965-1966 ; Schmit, 1968 ; Vendôme, 1972 ; André-Maurice, 1974), au musée Paul-Valéry à Sète, en Italie (Castellanza, Milan), en Suisse (Lugano) et encore en 1987 au parc de Bagatelle, à la fondation Taylor.
Sa vieillesse est marquée par la maladie et la solitude. En octobre 2000, une vente aux enchères à Saint-Germain-en-Laye a donné une idée de la variété et de l’abondance de sa création : 400 œuvres, dessins, aquarelles, peintures à l’huile, céramiques, et surtout d’impressionnantes sculptures de pierre et de bronze. Une extraordinaire puissance se dégage de ces statues parfois gigantesques, toujours énigmatiques, à la rencontre de l’humain et du monde animal, hiératiques et fascinantes.