Tatai Erzsébet, Marianne Csáky, Budapest, Libratallér, 2014
Perhaps in space – solo show, Budapest, Inda Gallery, 2013
Sculptrice hongroise.
Lors de ses études à Budapest, Marianne Csaky élabore un langage visuel qui s’articule autour d’un postulat : l’impossibilité d’exprimer par des mots les symboles quotidiens, la richesse intérieure, les désirs et les expériences. L’artiste s’interroge sur le rapport au corps et à l’image de soi que celui-ci renvoie, image à laquelle il est parfois si difficile de s’identifier. À cet égard, elle prend pour référence le mythe d’Hermaphrodite et l’ambivalence d’Androgyne, selon Platon. Elle s’inspire également des œuvres de Sade, de Virginia Woolf et de Freud. Dans ses compositions et installations, qui s’appuient sur ses propres œuvres sculpturales et picturales, voire sur de vieilles photos de famille retrouvées, elle relègue à l’arrière-plan ce que l’on croit voir tout en jouant sur la représentation brute des corps, de l’érotisme et de la sexualité, comme l’écrit László Százados.
Ces expériences bouleversent les points de vue habituels et conduisent à interroger les tabous. Les rôles sont souvent inversés, le passé et le présent mélangés, de manière à renverser les schémas et les stéréotypes de la pensée quotidienne. Elle vit à Budapest et publie souvent des poèmes, des essais, des traductions et autres écrits.