Baker George Thomas & Fetzer Fanni (dir.), Milena, Milena, Sharon Lockhart : a work in progress, cat. expo., Center of Contemporary Art, Varsovie ; Bonniers Konsthall, Stockholm ; Kunstmuseum, Lucerne (2013-2015), Cinisello Balsamo, Silvana Editoriale, 2015
Sharon Lockhart, Lunch Break, San Francisco Museum of Modern Art, San Francisco, 2011
→Milena, Milena, Sharon Lockhart : a work in progres, Center of Contemporary Art, Varsovie ; Bonniers Konsthall, Stockholm ; Kunstmuseum, Lucerne , 2013-2015
→Sharon Lockhart, Meus Pequenos Amores / My Little Loves, Museu Coleção Berardo, Lisbonne, 18 octobre 2017 – 18 janvier 2018
Photographe et cinéaste états-unienne.
Après des études à l’Art Center College of Design de Pasadena puis à l’Art Institute de San Francisco, Sharon Lockhart contribue, au début des années 1990, à poser les bases d’une problématique commune : tenter de cerner l’espace « entre » les images, entre la photographie et le cinéma. La plupart de ses films sont faits de plans fixes et de dispositifs de contraintes liées au médium photographique, mais aussi de jeux entre le cadre et son hors-champ. L’ensemble de son travail est marqué par la suspension, un état de latence, de quasi-immobilité des acteurs, personnages pris dans leur propre environnement, dans leur routine. Hésitant entre imagerie documentaire et esthétisation du réel, l’artiste introduit cependant des éléments de chorégraphies, des gestuelles répétitives exécutées par des sujets participatifs du processus du film. Elle dépasse alors les notions de rôle, de personnage, et crée une zone de partage entre la spontanéité des actes et des situations véritablement « mises en scène » : dans son premier film, tourné en 16 mm, Goshogaoka (1998), qui se situe pendant un cours de basket au Japon, l’image fixe est traversée par de jeunes écolières qui se déplacent vers la caméra et désignent ainsi le dispositif filmique ; le geste ordinaire des adolescentes est réinterprété au travers d’une sorte de danse rituelle produite pour un public absent.