Enguita, Nuria, Vallés Vílchez, Laura (dir.), Teresa Lanceta. Tejer como código abierto, cat. exp., MACBA, Barcelone (8 avril – 11 septembre 2022) ; IVAM, Valence, (7 octobre 2022 – 16 avril 20223, Barcelone, MACBA, 2022
→Enguita Nuria (dir.), Adiós al rombo, cat. exp., Azkuna Zentroa, Bilbao (3 mars 2016 – 29 février 2017) ; La casa encendida, Madrid (10 juin – 10 septembre 2016), Azkuna Zentroa, Bilbao, Madrid, La casa encendida, 2017
→Combalia, Victoria, Flint, Bert, Teresa, Lanceta, Rivas, Francisco, Teresa Lanceta. La alfombra roja. Tejidos sobre el Medio Atlas marroquí, cat. exp., Museu Tèxtil i d’Indumentària, Barcelone (novembre 1989 – janvier 1990), Barcelone, Museu Tèxtil i d’Indumentària, 1989
Teresa Lanceta. Tejer como código abierto. MACBA, Barcelona, 8 avril – 11 septembre 2022
→Tejidos marroquíes. Teresa Lanceta, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía, Madrid, 1er février – 3 mai 2000
→La alfombra roja, Museu Tèxtil i de la Indumentària, Barcelona, novembre 1989 – janvier 1990
Artiste textile espagnole.
Teresa Lanceta a une licence en histoire moderne et contemporaine de l’université de Barcelone et un doctorat en histoire de l’art de l’université Complutense de Madrid (1998). Elle a enseigné à l’école d’architecture d’Alicante (2006-2011) et à l’école Massana de Barcelone (2013-2020). Elle a vécu et travaillé à Barcelone, Madrid, Séville, Marrakech, La Palma, Alicante et Mutxamel (province d’Alicante), où elle réside aujourd’hui.
Au début des années 1970, T. Lanceta choisit le textile comme forme d’expression artistique, enfonçant les frontières entre l’art et l’artisanat. Elle s’intéresse aux éléments d’exploration formelle, mais également aux questions matérielles et techniques, ainsi qu’aux traditions et aux modes de vie associés à l’acte de tisser, une forme de création exécutée sans esquisse préalable et dans laquelle la figure et le fond se construisent en même temps. Pour T. Lanceta, tisser est un code primitif de l’humanité qui lui permet d’entrer en contact avec les cultures de différents collectifs, comme le peuple gitan et les tisserandes nomades marocaines. Des traditions artistiques et des modes de vie avec lesquels elle noue un dialogue à travers ses tapisseries, ses peintures, ses dessins et sa théorisation.
En 1985, T. Lanceta lit une monographie sur les tissus populaires marocains. Fascinée par les images et les affinités avec son travail pictural et ses centres d’intérêt, elle décide d’écrire à l’auteur, Bert Flint, collectionneur et érudit hollandais installé à Marrakech. C’est le début d’une amitié et des séjours de T. Lanceta dans l’Atlas marocain. Pendant quatre ans, T. Lanceta voyage et rencontre les communautés et les femmes tisserandes de la région. Elle apprend d’un savoir ancestral avec une finalité productive mais également sociale et communautaire. Un savoir artistique régi par des thèmes, des règles et des coutumes transmis de génération en génération mais qui laisse, paradoxalement, une grande liberté d’expression et de création aux femmes qui le pratiquent. T. Lanceta est intéressée par la recherche formelle et par la composante culturelle, la façon dont le tissage tisse aussi la société et dont on peut, à travers lui, revendiquer la création collective face à l’idée de génie individuel. Les tapisseries transcendent leur fonction pour entrer dans le domaine du symbolique. Ojos [Yeux, 1988] associe un coussin original, tissé par les communautés de cette région du Maroc proche du Sahara, et deux œuvres tissées par T. Lanceta, créant un dialogue et une nouvelle composition. Ojos exploite le dynamisme et le mouvement du losange, une figure qui offre des effets prononcés d’irrégularité, pour explorer l’idée de répétition et de variation.
Des expositions individuelles ont été consacrées à T. Lanceta au Museu Tèxtil i d’Indumentària (musée du textile et du vêtement) de Barcelone (1989), au Centro de Arte Reina Sofía de Madrid (2000), à la Villa des Arts de Casablanca (2000), à l’Azkuna Zentroa Alhóndiga de Bilbao (2016) et au Palau de la Virreina de Barcelone (2017-2018). Elle a participé aux biennales du Caire (2009), de São Paulo (2014) et de Venise (2017). Son œuvre est représentée dans les collections du Centro de Arte Reina Sofía de Madrid, de la fondation Beckmann à Tequila, du Pérez Art Museum de Miami et du MACBA (musée d’art contemporain) de Barcelone.
Une notice réalisée en collaboration avec le MACBA Museu d’Art Contemporani de Barcelona dans le dans le cadre du programme Role Models
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2024