Jaremtchuk Daria, Anna Bella Geiger: passagens conceituais, Edusp – Editora da Universidade de São Paulo, 2007
Anna Bella Geiger: constelações, Museu de Arte Moderna, Rio de Janeiro, novembre 1996 – juillet 1997
→Anna Bella Geiger : geografía física y humana, La Casa encendida, Madrid, 28 septembre 2017 – 7 janvier 2018
Artiste visuelle brésilienne.
Personnalité majeure de la scène artistique brésilienne des XXe et XXIe siècles, Anna Bella Geiger a suivi l’enseignement de Fayga Ostrower (1920-2001). En 1953, elle présente ses peintures à l’Exposition nationale d’art abstrait, aux côtés de futurs membres du groupe Frente et du néoconcrétisme. Au cours de la même période, elle séjourne à plusieurs reprises en Amérique du Nord et étudie l’histoire de l’art à New York. De 1960 à 1965, elle expose ses gravures abstraites lors de diverses manifestations sud-américaines et européennes, dont la 5e Biennale des jeunes à Paris, en 1967. Des récompenses et une renommée naissante l’amènent à enseigner au musée d’Art moderne de Rio de Janeiro à partir de 1968. Au milieu des années 1960, dans un contexte politique mouvementé, A. B. Geiger abandonne temporairement la peinture pour expérimenter d’autres médiums plus aptes à traduire son regard sur les réalités sociales de l’époque. Ainsi, elle combine le film en Super 8, la photographie et le texte dans l’installation Circumambulation (1972). Cet environnement artistique reflète ses préoccupations d’ordres anthropologique et géographique, exprimées, à partir de 1974, dans des photogravures et des pièces photographiques conceptuelles. En 1977, elle utilise la carte postale, forme pauvre et vernaculaire, afin d’interroger, sur le mode ironique, son statut d’artiste et de citoyenne : Brasil nativo/Brasil alienígena (« Brésil natal, Brésil étranger », 1977) fait écho à la condition paradoxale des indigènes, à la fois discriminés et idéalisés au sein de la société brésilienne.
Dans les années 1980, A. B. Geiger revient à une production picturale et publie en 1987, avec Fernando Cocchiarale, Abstracionismo geométrico e informal, a vanguarda brasileira nos anos cinqüenta (« Abstraction géométrique et informelle, l’avant-garde brésilienne dans les années 1950 »). Depuis les années 1990, elle réalise des objets en métal et en cire comme les Fronteiriços, des sculptures à la limite de la figuration et de l’abstraction. Ses œuvres, régulièrement exposées depuis les années 1960, sont conservées dans diverses collections internationales.