Scherf, Angeline (dir.), Anne-Marie Schneider : fragile incassable, cat. expo., musée d’Art moderne de la Ville de Paris (7 mai – 22 juin 2003), Paris, Paris-Musées, 2003
Anne-Marie Schneider, Fonds régional d’art contemporain de Picardie, Amiens, 1997
→Anne-Marie Schneider : fragile incassable, Paris, Musée d’art moderne de la ville de Paris, 7 mai – 22 juin 2003
→Anne-Marie Schneider, Ritournelle, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, 15 novembre 2016 – 20 mars 2017
Dessinatrice française.
Formée aux Beaux-Arts de Paris, Anne-Marie Schneider est avant tout reconnue pour ses dessins, bien qu’elle réalise également des sculptures et des films. En 1997, elle est une des jeunes artistes françaises sélectionnées par Catherine David pour participer à la Documenta X de Kassel, en Allemagne. La même année, le Fonds régional d’art contemporain de Picardie organise sa première exposition personnelle de dessins. Si son art fragile est délibérément figuratif, les motifs ne sont pas toujours immédiatement identifiables. Elle aime transcrire à sa manière la réalité telle qu’elle la perçoit à la télévision, dans les journaux, lors de ses déplacements en ville. Ce sont des images d’un quotidien violent, parfois désespérant. Parallèlement à ces dessins évoquant des êtres marqués par une existence laborieuse, pénible et précaire, A.-M. Schneider réalise depuis toujours des œuvres plus énigmatiques dont les sujets naissent de son imaginaire, hors du quotidien, ou transformant celui-ci en un monde onirique qui mêle animaux, corps-objets et formes hybrides.
L’utilisation croissante de la couleur – aquarelle et gouache en particulier – rend son travail plus complexe et lui permet de se rapprocher tout naturellement de la peinture qui, depuis plusieurs années, se révèle pour elle un terrain d’expérimentation. Le dessin reste néanmoins sa principale préoccupation, car, comme elle l’écrivait déjà en 1995 : « Mon dessin est une écriture quotidienne. Cela m’évite d’écrire avec des mots ! » Outre des expositions à la galerie Nelson à Paris (en 2000 et 2007) et chez Tracy Williams à New York (2006), son travail est également représenté par les galeries Tanya Rumpff de Haarlem et Elisa Platteau et Cie de Bruxelles. Le musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui consacre des expositions personnelles, en 2003 et en 2008, et le Frac de Picardie en 1997 et 2007. Le Museum Het Domein, à Sittard en Hollande, lui consacre une grande exposition en 2009. En France, ses œuvres sont notamment conservées par le musée national d’Art moderne, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris et par le Frac de Picardie.