Amy Kazymerchyk, Dana Claxton: Scotiabank Photography Award, cat. exp., Ryerson Image Centre, Toronto, [15 septembre – 4 décembre 2021], Toronto, Steidl Publishers and Scotia bank Photography Award, Göttingen, Germany, 2021.
→Toby Lawrence, « Locating Sioux Aesthetics Through the Sioux Project-Tatanka Oyte: Conversation with Dana Claxton », Black Flash Magazine, 9 mai 2018
→Janice Hladk, « Remembering Otherwise: Counter-Commemoration and Re-Territorialization in Indigenous Film and Video Art », Revista de Estudios Globales y Arte Contemporáneo, Vol. 2, n°1, 2014, p. 93-116.
Dana Claxton: Scotiabank Photography Award, Ryerson Image Centre, Toronto, septembre – décembre 2021.
→Dana Claxton: Fringing the Cube, Vancouver Art Gallery, Vancouver, British Columbia, 27 octobre 2018 – 3 février 2019.
→Dana Claxton; Revisited. Tribe & AKA, Saskatoon, Saskatchewan, 16 mai 2015 – 20 juin 2015.
Artiste, vidéaste et curatrice hunkpapa.
Née à Yorkton, ville des Prairies de la Saskatchewan, au Canada, Dana Claxton est la plus jeune d’une fratrie de quatre. Descendante du peuple lakota hunkpapa, elle est membre de la Première Nation lakota de Wood Mountain.
D. Claxton est photographe, vidéaste et cinéaste autodidacte. Elle raconte qu’elle rêvait, dès l’âge de six ans, de déménager à New York pour y faire des films. Avant de pouvoir réaliser son rêve, elle passe le début des années 1980 sur la côte ouest du Canada, où elle rejoint une troupe de théâtre autochtone de Vancouver, Spirit Song. Par le biais du programme de formation proposé par Spirit Song, elle obtient un certificat en administration de la culture. À la fin de la décennie, elle emménage à New York. Elle décrit le temps passé dans cette ville comme une période d’épanouissement créatif et personnel important : « J’ai passé un moment extraordinaire à New York. […] Cela a fait converger mes centres d’intérêt artistiques, intellectuels et politiques, mais aussi ma pratique spirituelle. Tout s’est en quelque sorte cristallisé là-bas, pour moi. » À New York, elle étudie l’art dramatique au Herbert Berghof Studio et travaille pour Details Magazine, une publication dédiée à la mode et au lifestyle.
De retour au Canada en 1990, D. Claxton intègre la scène artistique de Vancouver, en particulier la Pitt Gallery, tenue par des artistes, où elle réalise ses premières performances et organise ses premières expositions en tant que curatrice, Neo Nativist (1991) et First Ladies (1992). Si la photographie et le cinéma sont devenus emblématiques de sa pratique, c’est sa performance vidéo expérimentale Buffalo Bone China (1997) qui est souvent citée comme l’œuvre l’ayant portée à l’attention du milieu artistique de l’époque. Que cela soit dans ses performances, dans ses images animées ou dans ses photographies, D. Claxton déploie un langage visuel exprimant une résistance à la colonisation et imprégné d’une esthétique lakota distinctive.
Inspirée par la photographie de l’« école de Vancouver », comme on peut le voir dans la manière dont a fait sienne le genre des « tableaux photographiques » monumentaux, elle entreprend des expérimentations avec des couleurs en transparence par le biais d’écrans à rétroéclairage LED. Elle utilise pour la première fois ces fireboxes (foyers, littéralement « boîtes de feu »), comme elle les appelle, pour sa série Made to Be Ready (2016). Dès lors, la firebox devient l’un des traits distinctifs de la présentation de ses images photographiques.
En 2020, D. Claxton est récompensée du prestigieux prix de photographie de la banque Scotia, un prix canadien d’excellence en art contemporain et en photographie, dont les nominé·e·s et les lauréat·e·s sont désigné·e·s par des artistes. Elle est aussi lauréat du prestigieux prix du Gouverneur général en arts visuels et en arts médiatiques (2020). Ses œuvres font partie des collections du musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa, du Vancouvert Art Museum, de la Winnipeg Art Gallery, de Remai Modern à Saskatoon et du Audain Art Museum à Whistler, ainsi que d’institutions internationales telles que le CaixaForum – Fundació la Caixa à Barcelone, le Minneapolis Institute of Art, le Seattle Art Museum, et Forge Project.
D. Claxton vit actuellement à Vancouver. Elle est professeure et détient la chaire du département d’histoire de l’art et de théorie et d’arts visuels à l’University of British Columbia.
Une notice réalisée dans le cadre du programme de recherche « AWARE x Canada », en partenariat avec la Galerie de l’UQAM. Avec le soutien du Centre culturel canadien – Paris.
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2023