Matatyahu, Dalit (dir.), Drora Dominey: Provisions for a Long Journey, cat. expo., Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv (29 novembre 2022 – 17 juin 2023), Tel Aviv, Tel Aviv Museum of Art, 2022
→Dominey, Drora, France, Lebée-Nadav, Everywhere: Landscape and Memory in Israel, Tel Aviv, Xargol Books, 2002
→Ginton, Ellen (dir.), Drora Dominey: Sculptures, 1990–1993, cat. expo, Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv (8 mai – 7 août 1993), Tel Aviv, Tel Aviv Museum of Art, 1993
Drora Dominey: Provisions for a Long Journey, Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv, 29 novembre 2022 – 17 juin 2023
→Landscape with Memorial – pour le projet Any Place, Beit Uri and Rami Nehoshtan Museum, Kibboutz Ashdot Yaakov Meuchad, 16 avril – 30 juin 2005
→Drora Dominey, Sculpture, 1990–1993, Tel Aviv Museum of Art, Tel Aviv, 8 mai – 7 août 1993
Sculptrice israélienne.
Drora Dominey étudie à la University of Wisconsin-Milwaukee (1972-1973), obtient un Bachelor of Fine Arts à la Cheltenham School of Fine Art (1975-1979) en Angleterre et passe un an à la Saint Martin’s School of Art de Londres (1979-1980). Elle commence sa carrière à Tel-Aviv au début des années 1980 avec des sculptures en bois dont les formes évoquent des éléments de mobilier, se démarquant fortement du type monumental, en matériaux durs, alors très répandu dans la sculpture israélienne. Lors de ses études à l’étranger, D. Dominey acquiert une connaissance des traditions de la sculpture moderne, abstraite et constructiviste, centrée sur l’objet, en ce qui concerne les matériaux, la structure, l’assemblage et la qualité d’exécution.
D. Dominey rencontre un succès immédiat lors d’expositions individuelles et collectives en Israël. Des œuvres importantes, telles Tear (1986) et The Table As It Is (1989), sont acquises par le musée d’Art de Tel-Aviv, qui lui consacre aussi une exposition individuelle en 1993. À cette époque, ses œuvres, toujours faites principalement de bois, sont devenues plus narratives et biographiques – Blue Basin (1991) en est un bon exemple. Durant cette période, elle explore aussi des aspects de la culture locale, en utilisant par exemple les « points voyelles » (nikkudot) de l’alphabet hébreu ou encore des images de projets d’habitation trouvées dans les affiches de propagande sioniste, comme en témoigne Three Boards on Easels (1993), sculpture en bois et en aluminium.
Dans les années 1990, D. Dominey crée des installations temporaires, comme Braid and Tower (1994). Elle utilise des matériaux variés, notamment des boîtes en carton, des maillots de corps, des photographies, des bâches, des colonnes de bois, des dessins et de la peinture, puisant dans son expérience personnelle du kibboutz où elle a grandi, bastion de l’idéologie collectiviste. Elle intègre aussi à son œuvre des images de monuments érigés pour commémorer l’héroïsme après la guerre israélo-arabe de 1948-1949. Cet intérêt la mène à faire un long voyage photographique à travers Israël aux côtés de France Lebée-Nadav (photographe, née en 1956), afin de documenter les mémoriaux de guerre. Ce travail est publié dans un livre intitulé Everywhere: Landscape and Memory in Israel (2002).
D. Dominey crée aussi des sculptures en plein air, dont Aviv (Printemps, 1989), œuvre en béton située sur le boulevard Rothschild, devenu un point névralgique de la vie telavivienne, et The City that Rose from the Sand (2009), sculpture en bronze haute de 2,4 mètres érigée en hommage au leader sioniste socialiste Haïm Arlozoroff, sur le lieu où il a été assassiné en 1933. L’histoire de Tel-Aviv et la mythologie entourant sa fondation ex nihilo sur le sable sont le sujet de plusieurs de ses œuvres, dont Sand upon Sand (2009). En 2016, elle revient sur l’histoire de la ville, cette fois avec des installations rendant hommage aux ouvriers ayant perdu la vie durant l’essor constructif de Tel-Aviv, présentées à l’exposition P N Possibly Next (Hezi Cohen Gallery, Tel-Aviv).
Depuis 1981, D. Dominey enseigne la sculpture à la Bezalel Academy of Art and Design à Jérusalem ; elle a eu une influence significative sur plusieurs générations d’artistes. Elle a reçu différentes distinctions, dont un prix couronnant l’ensemble de sa carrière, remis par le ministère israélien de la Culture et du Sport (2018), et le prix Rappaport récompensant un artiste israélien établi, décerné par le musée d’Art de Tel-Aviv (2020).
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