López Austin Alfredo, Siza Tereza & Magnaguagno, Guido (dir.), Flor Garduño: Trilogy, Rome, Contrasto, 2010
→Flor Garduño, Arles, Actes Sud, 2006
Witnesses of Time (Testigos del Tiempo), musée de l’Élysée, Lausanne ; Art Institute of Chicago, Chicago ; Museo de Bellas Artes, Mexico ; Center for Creative Photography, Tucson, 1992-1994
→Flor, Centro de la Imagen, Mexico, 2002
Photographe mexicaine.
Flor de María Garduño Yanez étudie les arts visuels à l’Université nationale de Mexico, où sa professeure, Kati Horna (1912-2000), l’influence profondément. En 1979, elle cesse ses études pour assister l’éminent photographe mexicain, Manuel Álvarez Bravo, au tirage de ses portfolios. À la suite à cette expérience, elle se consacre à des travaux photographiques personnels. De 1981 à 1982, elle est chargée d’illustrer des manuels scolaires au Secrétariat de l’éducation publique : elle visite des régions reculées du Mexique afin de documenter les activités et les coutumes des Autochtones, affinant ainsi sa compréhension de ces cultures oubliées, qui nourriront sa manière de photographier. En 1982, une première exposition personnelle lui est consacrée à la galerie José Clemente Orozco, à Mexico. En 1985, elle publie, avec le soutien éditorial de Francis Toledo, son premier livre, Magia del juego eterno (« Magie du jeu éternel »). Une exposition éponyme est présentée à la Chambre claire en 1986, pendant le Mois de la photo à Paris. En 1988, elle réalise une campagne photographique en Amérique latine, qui fait l’objet de Testigos del tiempo (« Témoins du temps »), recueil d’images rares de la survivance des traditions autochtones ; paru en 1992, traduit en cinq langues, cet ouvrage est un succès international et reçoit le prix Kodak de la critique photographique, la même année.
Une exposition montrant une centaine d’images du livre circule, de 1992 à 1999, dans le monde entier. Régulièrement récompensée pour son travail, l’artiste est présente dans de nombreuses collections institutionnelles : l’Art Institute of Chicago, le musée de l’Élysée à Lausanne, entre autres. Depuis les années 2000, elle poursuit un travail plus formaliste, centré sur les objets, la nature et notamment le nu féminin. Ses images en noir et blanc, au rendu pictural, révèlent des univers de quiétude, de volupté et d’immuabilité poétique, proches des photographies d’Edward Weston.