Peintre franco-états-unienne.
Il est des artistes que l’on connaît mieux par leur visage que par leur œuvre, à tort. France Cristini est l’épouse et la muse de Martial Raysse (né en 1936), qu’elle rencontre en 1958. Le peintre a fait de très nombreux portraits de sa femme, dont les traits sont ainsi devenus iconiques.
Or F. Cristini est elle aussi une artiste. Elle étudie à l’École des arts décoratifs de Nice puis s’installe à New York au milieu des années 1960, pour rejoindre ses amis Arman (1928-2005), Christo (né en 1935) et Jeanne-Claude (1935-2009), et fréquente l’avant-garde artistique à la Factory et au Chelsea Hotel. Elle réalise des œuvres qui mêlent des objets usuels – téléphone, statue de la Liberté miniature, etc. – et des représentations stylisées proches de l’univers de la bande dessinée. Une de ses séries marquantes a pour sujet le vampire et sa victime, une femme (Château Barlow, 1963).
Pour l’aider à s’établir à New York, Robert Rauschenberg (1925-2008), écrit en 1968 une lettre témoignant de la contribution essentielle de F. Cristini à la communauté artistique de l’époque. Les connaissances sur cette artiste sont encore fragmentaires mais ne le resteront sans doute pas.
Publication réalisée en partenariat avec le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, dans le cadre de l’exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP (1961-1973).
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