Jeffett, William, Palacín, Mabel, Una noche sin fin, cat. exp., Salvador Dalí Museum, St. Petersburg, Florida (10 juillet 2009 – 24 février 2010), St. Petersburg, Salvador Dalí Museum, 2009
→Palacín, Mabel, Mabel Palacín, Paris, Actes Sud/Altadis, 2004
→Clot, Manel, Torres, David G., Palacín, Mabel, La distancia correcta: Mabel Palacín, cat. exp., Museo de la Universidad de Alicante, Alicante (24 octobre 2003 – 24 janvier 2004), Alicante, Museo de la Universidad de Alicante, 2004
Le choix du spectateur, Frac Languedoc-Roussillon et École Supérieure de Beaux-Arts (ESBAMA), Montpellier, 4 novembre – 19 décembre 2014
→Mabel Palacín: 180°, Pavillon de la Catalogne et des îles Baléares, 54 Biennale di Venecia, 4 juin – 27 novembre 2011
→Una noche sin fin, Salvador Dalí Museum, St. Petersburg, Florida, 10 juin 2009 – 24 février, 2010
Artiste vidéaste espagnole.
Mabel Palacín est diplômée de l’université de Barcelone en histoire de l’art, spécialité cinéma, photographie et vidéo. Elle s’initie à la création artistique au début des années 1990. Son travail aborde la place centrale des images dans le monde contemporain et la relation que nous entretenons avec elles. Dès le départ, elle réalise des photographies, des vidéos et des installations, et s’intéresse aux multiples formats des images et comment ces dernières médiatisent notre rapport au monde. M. Palacín fait appel à différentes disciplines, comme le cinéma ou la publicité, et à des éléments de la culture populaire, comme la musique ou le graphisme. Ses travaux décrivent une réalité fragmentée autour de récits brisés tels des couches qui ont besoin du regard du spectateur pour s’emboîter. La dimension spatiale est très importante dans ces œuvres : l’emploi d’écrans multiples et la prééminence de l’échelle mettent en relation image et architecture. M. Palacín revendique l’espace de l’art comme lieu de réflexion permettant de proposer un nouveau statut pour les images.
M. Palacín construit des situations qui déroulent des logiques divergentes renvoyant le spectateur à une expérience labyrinthique, un jeu de miroirs, où il devient un élément clef de l’installation. Dans ses premières œuvres, telles que Sur l’autoroute (1998-1999) et La distancia correcta [La distance juste, 2002-2003], qui appartient à la collection du MACBA (musée d’art contemporain) de Barcelone, les spectateurs, tout comme les protagonistes des projections, perdent la notion de ce qui constitue la figure, d’un côté, et le fond, de l’autre, et se rendent compte que nous devons, dans notre lecture des images, adopter la bonne distance afin que la médiatisation du monde ne vienne pas se substituer au monde réel. C’est une réflexion similaire qui inspire l’installation 180°, dont David G. Torres est le commissaire à la biennale de Venise en 2011. Représentant la Catalogne et les îles Baléares, M. Palacín expose une grande image de la ville composée de multiples photographies qui interdisent de s’en tenir à un seul point de vue et d’en donner une interprétation univoque. Dans ces exemples, comme dans d’autres œuvres, M. Palacín parvient à créer un mécanisme mystérieux qui évoque la mécanique du cinéma, de l’art et, plus généralement, de tous les procédés de création des images. Mais, par-dessus tout, elle met en évidence la grande capacité de médiatisation des images dans notre rapport au monde.
Elle a présenté son travail au Frac Languedoc-Rousillon et à l’École supérieure des beaux-arts de Montpellier (2014), au Salvador Dalí Museum de St. Petersburg en Floride (2009) et au MACBA de Barcelone (1996, 2003, 2016, 2024), parmi d’autres espaces.
Une notice réalisée en collaboration avec le MACBA Museu d’Art Contemporani de Barcelona dans le dans le cadre du programme « Role Models »
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2024