Majida Khattari, en famille, Aubervilliers, les Laboratoires d’Aubervilliers, 2001
→Le Thorel Pascale (dir.), Majida Khattari, orientalismes, cat. expo., L’Atelier 21, Casablanca (9 mars – 23 avril 2010), Casablanca, L’Atelier 21, 2009
→Labayle Valérie (dir.), Majida Khattari, Corps ornés, cat. expo., L’Atelier 21, Casablanca (15 mars – 12 avril 2016), Casablanca, L’Atelier 21, 2016
Majida Khattari, Situation marocaine, musée Delacroix, Paris ; Institut français, Casablanca, 2000
→Majida Khattari, Danse rêvée, musée Zadkine, Paris, 18 octobre – 21 octobre 2007
→Majida Khattari, Libertés, Institut des cultures d’Islam, Paris, 28 juin – 21 juillet 2012
Plasticienne et photographe marocaine.
Majida Khattari est diplômée des écoles des Beaux-arts de Casablanca et de Paris, où elle s’installe en 1990. Après ses débuts en photographie – des autoportraits en noir et blanc qu’elle voile ensuite de mousseline –, elle se saisit du débat très vif en France depuis 1989 autour du port du voile à l’école pour orienter son travail vers une réflexion sur les représentations du corps des femmes musulmanes, prises entre les fantasmes occidentaux, d’un côté, et la tradition islamique contemporaine, de l’autre. Dans des défilés performances elle mêle chant, musique et danse aux robes-sculptures tragi-comiques qu’elle dessine en s’inspirant de la burqa, du niqab, du hidjab et du safsari. Elle critique les normes corporelles et vestimentaires imposées aux femmes musulmanes en dissimulant les visages, ses créations sont lourdes, oppressantes ou, au contraire, La mariée de l’Église Saint-Bernard aborde la question du mariage blanc, présentant une femme dont la robe est couverte de cartes séjour. Son premier défilé, à Paris en 1996, s’achève sur le « tchador de la République », robe clownesque aux couleurs du drapeau français entravant le corps. Dans le défilé présenté en juillet 2001 au Centre Pompidou, M. Khattari met en scène l’oppression vécue par les femmes afghanes.