Kapur Geeta, Min Susette, Nasreen Mohamedi, Lines Among Lines, cat. expo., The Drawing Center, New York (19 mars – 21 mai 2005), New York, The Drawing Center, 2005
→Nasreen Mohamedi : the Grid, Unplugged, cat. expo., Talwar Gallery, New York (2009), New York, Talwar Gallery, 2009
Nasreen Mohamedi : Notes Reflections on Indian Modernism, Wiels, Centre d’art contemporain, Bruxelles, 28 mai – 14 aout 2011
→Nasreen Mohamedi, Tate Liverpool, Liverpool, 6 juin – 5 octobre 2014
→Nasreen Mohamedi. Waiting Is a Part of Intense Living, Museo Nacional Centro de Art Reina Sofia, Madrid, 23 septembre 2015 – 11 janvier 2016 ; the Metropolitan Museum of Art, New York, 18 mars – 5 juin 2016
Peintre et dessinatrice indienne.
Née dans l’empire des Indes britanniques, Nasreen Mohamedi grandit à Lahore. De 1954 à 1957, elle étudie à la St Martin’s School of Art de Londres, puis bénéficie d’une bourse française pour étudier à Paris entre 1961 et 1963. À la fin des années 1950 et durant les années 1960, ses premiers travaux, inspirés de la nature, sont colorés et monumentaux. Déjà, elle mélange l’huile à l’encre et joue sur les tonalités dans un mouvement libre et spontané qui n’est pas sans rappeler les calligraphies chinoise et japonaise. Ses œuvres énergiques représentent des paysages, parfois ceux des déserts qu’elle a visités et qu’elle affectionne. Installée en Inde depuis la fin de ses études, elle enseigne, dès 1971, à la M. S. University de Baroda (aujourd’hui Vadodara). Cette période marque une rupture dans son œuvre qui perd définitivement toute trace de figuration. Elle concentre son travail sur l’espace et la ligne dans des compositions en noir et blanc à l’encre et au crayon.
Ces travaux, les plus connus aujourd’hui et qui lui valent d’être considérée comme une grande artiste minimaliste indienne (selon la critique d’art Geeta Kapur), sont toujours habités par la même énergie sous-jacente, mais tendent à un plus grand dépouillement, à plus de pureté que dans ses œuvres de jeunesse. Son travail se nourrit de références variées, allant des mathématiques, mystiques ou métaphysiques, à la musique classique indienne ou à l’art islamique, et à ses expériences du quotidien. Mais ses œuvres sereines, très cérébrales, ainsi que sa grande maîtrise technique, même aux heures sombres d’une maladie qui lui fait perdre graduellement le contrôle de ses muscles, témoignent de sa quête très personnelle de détachement.