Womens Business, Sherman Galleries, Sydney, 2006
→Jirrawun Artists, William Mora Galleries, Melbourne, 2002
→The Sixteenth National Aboriginal and Torres Strait Islander Art Award Exhibition, Museum and Art Gallery of the Northern Territory, Darwin, 1999
Peintre australienne.
Née sur la rivière Turner, au sud-est des monts Purnullulu dont elle est l’une des propriétaires traditionnelles, Phyllis Thomas a grandi et travaillé sur la ferme de Turner où elle s’est familiarisée à la fois avec l’univers européen et la vie aborigène du bush, lors de ses voyages avec les femmes initiées de sa famille. Plus tard, elle s’installe à Rugun (Crocodile Hole), au nord de Warmun. Elle joue un rôle important dans la mise en place de programmes d’éducation biculturelle dans les écoles de la région, puis commence à peindre en suivant l’exemple de Queenie McKenzie. Ses œuvres explorent des thèmes liés à différents sites sacrés, à l’histoire coloniale du Kimberley et plus récemment aux peintures corporelles. En 2003, la Art Gallery of Western Australia de Perth fait l’acquisition de la série The Escape, huit toiles qui racontent l’histoire de la fuite de l’oncle de l’artiste poursuivi par des colons à travers les montagnes. Plus récemment, P. Thomas a réalisé une série de toiles inspirées des scarifications rituelles kija représentées par de longues lignes blanches translucides qui se dégagent sur huit panneaux d’ocre noire de plus de 6 mètres.
En 2007, elle conçoit une nouvelle cérémonie qui raconte, sous forme de danses, chants et peintures, le parcours fulgurant des artistes du collectif Jirrawun Arts au moment où ceux-ci achèvent la construction d’un studio ultramoderne dans le bush. Quelques semaines avant sa mort, Paddy Bedford, l’aîné des artistes, l’avait chargée de créer cette cérémonie pour le studio. Peu après, elle avait reçu en rêve un nouveau rituel visant à intégrer ce lieu de création au réseau des pistes de rêve (itinéraires des ancêtres mythiques) qui quadrillent le continent australien. Les femmes de Jirrawun présentent désormais l’édifice comme la version kija du célèbre opéra de Sydney, dédié à l’indépendance aborigène.