Rosalyn Drexler: Vulgar Lives, New York, Garth Greenan Gallery, 2015
→Stief Angela (dir.), Power Up : female pop art, cat. exp., Kunsthalle Wien, Vienne (novembre 2010 – février 2011) ; Phoenix Art. Falckenberg Collection, Hambourg (avril-juillet 2011) ; Städtische Galerie, Bietigheim-Bissingen (juillet-octobre 2011), Cologne, DuMont, 2010
→Sachs Sid. Rosalyn Drexler: To Smithereens, Paintings, 1961–2003, Philadelphia: University of the Arts, 2004.
She-Bam Pow Pop Wizz ! Les amazones du pop, MAMAC, Nice, 2020
→Rosalyn Drexler, The Contemporary Gallery, Jewish Community Center, Kansas City, Missouri, 1967
Peintre et écrivaine états-unienne.
Née dans le Bronx, Rosalyn Bronznick est une figure majeure du pop art. Elle étudie le chant à la High School of Music & Art à New York et se marie au peintre Sherman Drexler (1925-2014). Au début des années 1950, pour améliorer les finances de la famille, elle devient catcheuse, mais fuit rapidement ce milieu qu’elle déteste.
Elle étudie la peinture à Berkeley, puis commence à exposer ses œuvres à la fin des années 1950. Elle utilise des couleurs vives, par-dessus des images imprimées, de manière à recouvrir la trame mécanique de l’impression. Dans une démarche comparable à celles d’Andy Warhol (1928-1987) ou de Roy Lichtenstein (1923-1997) mais dont les résolutions formelles sont différentes, l’artiste interroge le concept de l’original à l’ère de la reproductibilité technique en choisissant précisément de rendre visible son geste de peintre. Ses sources d’inspiration sont variées – tabloïds, films de la nouvelle vague ou de série B – et questionnent les problèmes sociaux, parmi lesquels la violence raciale et le statut de la femme. L’œuvre Put it This Way (1963) dépeint un homme giflant une femme qui semble chuter au sol. Son travail est exposé lors de la First International Girlie Exhibit en 1964, à la Pace Gallery de New York, qui rassemble des représentations de la pin-up réalisées par les artistes pop de l’époque.
Parallèlement, R. Drexler développe une activité littéraire. Elle publie sa première pièce de théâtre en 1963, son premier roman en 1965, I Am the Beautiful Stranger, et écrit également sur l’art. Elle gagné plusieurs Obie Awards, dont l’un pour la pièce Home Movies, ainsi qu’un Emmy Award pour Lily, une comédie écrite avec Richard Pryor en 1973. Ses textes lui valent un grand succès critique, alors que la réception de son œuvre plastique reste mitigée. Très amie avec Franz Kline (1910-1962) ainsi qu’avec Willem (1904-1997) et Elaine de Kooning (1918-1989), elle s’amuse à résumer sa notoriété moindre que la leur dans le domaine des arts plastiques en disant qu’il·elle·s utilisent tout l’oxygène disponible dans la pièce.
L’artiste continue à produire des peintures en conservant le même mode opératoire et se dit à elle-même au moment où elle commence une nouvelle œuvre : « Sois honnête, dis quelque chose qui veut dire quelque chose et amuse-toi. Et comment fait-on cela ? C’est ce que je dois trouver. » Ses œuvres sont conservées notamment dans de grandes collections publiques et privées américaines ; en 2016-2017 elle a bénéficié d’une rétrospective itinérante aux États-Unis, entre autres à l’Albright-Knox Art Gallery à Buffalo.
Publication réalisée en partenariat avec le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, dans le cadre de l’exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP (1961-1973).
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions