María, José Chavarría et Karina Salguero, Propio y ajeno, cat. d’exp., San José, Museo de Arte y Diseño Contemporáneo, mars – mai 2012
→Portafolio de reproducciónes artísticas, San José, édition de l’université du Costa Rica, 2006
→Luis Fernando Quirós, « Victoria Cabezas en el MADC/CR », Experimenta Magazine, 12 mars 2002
Victoria Cabezas and Priscilla Monge : Give Me What You Ask For, Americas Society, New-York City, février – mai 2019
→Radical Women Latin American Art, 1960-1985, Brooklyn Museum of Art, New-Tork City, avril – juillet 2018
→Propio y ajeno: Victoria Cabezas, Museo de Arte y Diseño Contemporáneo, San José, mars – mai 2012
Plasticienne costaricaine.
La photographe et artiste conceptuelle et pluridisciplinaire Victoria Cabezas est née dans l’État de l’Ohio en 1950. Elle obtient une licence d’art au Florida Southern College à Lakeland en 1971, puis deux maîtrises de beaux-arts respectivement à la Florida State University, à Tallahassee, en 1973 et au Pratt Institute de Brooklyn en 1983. Pour sa première maîtrise, en 1973, elle crée Banana Thesis, une œuvre conceptuelle qui, d’une part, critique avec ironie et humour les contraintes institutionnelles pesant sur l’écriture d’une thèse dans le domaine de l’art et, de l’autre, offre un commentaire politique sur la situation des républiques dites « bananières » comme le Costa Rica et d’autres pays d’Amérique centrale. Le texte principal du manuscrit n’est composé que du mot « banana », avec l’adjonction, en notes de bas de page, d’informations sur les républiques bananières. En tant qu’objet emblématique des tropiques, la banane représente à la fois les cultures locales et les intérêts étrangers qui dominent dans ces régions. La banane, l’iconographie religieuse et les références autobiographiques sont d’importants leitmotive dans l’œuvre de V. Cabezas.
Depuis les années 1970, l’artiste se passionne pour les espaces intérieurs, souvent domestiques, qui laissent entrevoir des aspects de sa vie et de sa psyché. Citons notamment comme exemples récents Mi Arte Casi No Se Vende Pero Cocino [Mon art se vend très mal mais je cuisine, 2007], La Inquietud [L’inquiétude, 2010] et Autorretrato sin Retoques: Anillo de Compromiso, Manchas y Arrugas [Portrait sans retouches : bague de fiançailles, taches et rides, 2012]. Bien qu’elle ait exploré de nombreux thèmes au cours de sa carrière de plus de quarante ans, son usage du kitsch en vue de traiter les problématiques du bon goût et de la valeur reste un fil conducteur constant.
En plus de sa pratique d’artiste, V. Cabezas a enseigné à la Facultad de Bellas Artes de l’Universidad de Costa Rica à San José de 1973 à 2002, institution qu’elle a également dirigée de 1991 à 1995. Elle a reçu plusieurs distinctions, parmi lesquelles la médaille d’or de gravure au IIo Salón Anual de Artes Plásticas en 1973, octroyée par le ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports et le Museo Nacional de Costa Rica à San José, ainsi qu’une récompense à la Ia Bienal de Pintura del Istmo Centroamericano dans la ville de Guatemala en 1998. Elle a aussi fait partie de nombreux jurys. Plus récemment, en 2016, elle est sélectionnée pour la Xa Bienal Centroamericana de Limón et San José (Costa Rica), où elle présente sa pièce Banana Thesis. V. Cabezas vit et travaille à Tres Ríos, au Costa Rica.
Publication réalisée en partenariat avec le Hammer Museum, dans le cadre de l’exposition Radical Women: Latin American Art, 1960-1985.
© Radical Women: Latin American Art, 1960-1985
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions