Joo Eungie (dir.), Yin Xiuzhen, cat.expo., Groninger Museum, Groningue (16 juin – 18 novembre 2012) ; Kunsthalle Düsseldorf, Düsseldorf (15 décembre 2012 – 17 février 2013), Hong Kong, Blue Kingfisher, 2012
→Hanru Hou, Hung Wu & Rosenthal Stéphanie, Yin Xiuzhen, Londres, Phaidon Press, 2014
Projects 92 : Yin Xiuzhen, Museum of Modern Art, New York, 24 février – 24 mai 2010
→Yin Xiuzhen, Groninger Museum, Groningue, 16 juin – 18 novembre 2012 ; Kunsthalle Düsseldorf, Düsseldorf, 15 décembre 2012 – 17 février 2013
→Yin Xiuzhen: Back to the end, Pace Gallery, Beijing, 14 décembre 2017 – 3 mars 2018
Artiste chinoise.
Yin Xiuzhen est une artiste des plus acclamées de la scène chinoise contemporaine. Diplômée en 1989 de l’Université normale de Beijing – ville qu’elle n’a jamais quittée –, elle attire l’attention internationale quelques années plus tard par ses installations et performances, nourries des mutations accélérées du paysage urbain, politique et social en Chine. Dès le milieu des années 1990, elle réalise une série d’interventions emblématiques de ses préoccupations écologiques, en conviant les populations locales et les étudiants à un travail participatif et de communication sur la protection de l’eau et de l’environnement : dans Washing the River (1995), elle transforme en blocs de glace 10 mètres cubes d’eau puisée à une rivière de Chengdu, ville alors considérée comme l’une des plus polluées de Chine, puis invite les passants à les nettoyer avec elle ; de même, elle réintroduit dans de vastes installations des tuiles d’habitats traditionnels récupérées sur des sites de démolition répondant aux programmes de développement urbain. La mémoire et l’expérience humaine, ainsi que l’impact des profonds changements de nos sociétés sur l’homme, dominent son travail plus récent.
Pour Collective Subconscious (2007), une sculpture monumentale, elle relie les parties d’une fourgonnette préalablement scindée en deux par une galerie extensible tapissée de vêtements abandonnés, pouvant ainsi servir de refuge douillet aux visiteurs. La série des Portable Cities, amorcée en 2002, réunit des modèles réduits des grandes villes du monde visitées par l’artiste. Confectionnés à partir d’habits collectés auprès de personnes rencontrées, ils sont transportés dans des valises présentées ouvertes, constituant des témoignages sensibles du conflit entre permanent et temporaire, entre expérience intime de la vie à l’ère moderne et son uniformisation. Yin Xiuzhen est l’une des quatre représentantes du Pavillon chinois lors de la 52e Biennale de Venise en 2007. Son travail a été présenté dans le monde entier et a fait l’objet d’une exposition personnelle au Museum of Modern Art à New York (2010).