Nos publications

Actes de colloque

Publiés le

Parent-elles, compagne de, fille de, sœur de… : les femmes artistes au risque de la parentèle

Ottilie Maclaren (1875-1947), « fille » de Rodin ?

Eva Belgherbi

Résumé

L’étude de la correspondance qu’entretient Ottilie Maclaren (1875-1947) avec son fiancé William Wallace nous renseigne sur la formation artistique de la jeune sculptrice, depuis ses débuts à Édimbourg à son séjour parisien où elle est l’élève de Rodin de 1899 à 1901. Sa famille joue un rôle déterminant en l’encourageant à persévérer dans la pratique de la sculpture et en l’autorisant à partir compléter son apprentissage à Paris. Là-bas, au sein de l’atelier de Rodin, Maclaren partage avec le maître une parentèle symbolique et artistique. Rodin y voit l’occasion de former une disciple qui transmettra son art outre-Manche et Maclaren tirera avantage de cette filiation artistique afin d’exposer ses œuvres et d’ouvrir un cours de sculpture à Londres.

AWARE
1

« Pour moi vous êtes le père éternel que j’ai rêvée [sic] étant enfant et que je n’ai jamais trouver [sic]1. »
Ottilie Maclaren à Auguste Rodin

Issue d’une riche famille d’Édimbourg, la sculptrice écossaise Ottilie Maclaren (1875-1947)2 [ill. 1] a un parcours particulièrement intéressant à étudier dans le cadre de la parentèle à la fois biologique et symbolique. En 1897, après avoir suivi une formation à la sculpture et au dessin en Écosse, elle convainc ses parents de la laisser partir seule à Paris pour parfaire son éducation artistique et se professionnaliser d’abord à l’Académie Colarossi, puis au sein de l’atelier d’Auguste Rodin (1840-1917). S’étendant de 1897 à 1901, cette période parisienne est particulièrement bien documentée par la correspondance que Maclaren entretient avec son fiancé, le compositeur William Wallace (1860-1940), resté en Grande-Bretagne3. Au fil de ces lettres, grâce à ses indications, on perçoit distinctement les contours et la nature de la relation entre la sculptrice et Rodin. Ainsi, en plus de considérer Ottilie Maclaren dans ses relations avec sa famille, un autre angle peut être envisagé ici : le thème de la parentèle dans un sens plus large, celle de la transmission d’un héritage artistique, découlant de la filiation symbolique qui s’instaure entre l’élève et son maître dès 1899.

Ottilie Maclaren (1875-1947), « fille » de Rodin ? - AWARE Artistes femmes / women artists

1. Moffat & Sons, Portrait d’Ottilie Maclaren, vers 1900, carte de visite, photomécanique, inscriptions : « à mon chèr maître / hommage affectueux / Ottilie Maclaren. / Novembre 1900 », 9,6 × 6,9 cm, Paris, musée Rodin, Ph 10 376, donation Rodin 1916, © musée Rodin.

2

La parentèle biologique, son environnement familial direct, est dans le cas d’Ottilie Maclaren un moteur à sa création, et joue un rôle déterminant dans sa formation artistique. Née en 1875 à Édimbourg, elle est la troisième fille d’une famille de sept enfants. Son père, Lord John Maclaren (1831-1910)4, est un haut magistrat du Parlement écossais, qui s’intéresse à l’art et le collectionne. Il connaît les artistes locaux et les « Glasgow Boys », notamment le peintre John Lavery (1856-1941) ou encore le sculpteur James Pittendrigh MacGillivray (1856-1938). C’est dans l’atelier de ce dernier qu’il envoie d’ailleurs sa fille dès 1895. Cette introduction à la sculpture, dont ses parents ont l’initiative, est motivée par les rhumatismes dont souffre alors Ottilie Maclaren : pétrir l’argile semblait avoir des vertus thérapeutiques5. En dehors de ces cours, elle s’exerce à la sculpture en mettant son entourage à contribution. Elle réalise des esquisses de son père, qui apparaît comme celui qui l’encourage le plus à persévérer dans la pratique. Il finance ses premières fontes en bronze, pose pour elle et s’investit dans son rôle de modèle, lui évitant ainsi d’avoir recours à des
professionnels :

« Père s’avère être un excellent modèle de temps à autre […]. Il semblerait qu’il veuille connaître les règles du jeu6 ! »

3

En 1897, en plus de leurs encouragements, Ottilie Maclaren obtient de ses parents l’autorisation de continuer sa formation à Paris, alors considérée comme la capitale mondiale des arts et un passage obligé pour tout artiste ambitieux. En approuvant ce séjour et en le subventionnant, la famille offre à la jeune artiste une chance de faire carrière.

4

Ottilie Maclaren arrive dans la capitale française en octobre 1897. C’est là qu’elle se constitue une autre famille, une parentèle choisie : un second père, Auguste Rodin, et une nouvelle sœur, la sculptrice américaine Sarah Whitney7, membre vraisemblablement rencontrée à l’Académie Colarossi. Les liens entre les deux jeunes femmes sont tels que Maclaren la qualifie dans une lettre de « petite sœur8 », illustrant ainsi les amitiés féminines qui se tissent au sein des ateliers9. Cette relation donne lieu à une émulation artistique, et au cours du mois de mai 1899, elles essayent de devenir les élèves de Camille Claudel (1864-1943). Maclaren et Whitney visitent son atelier quai de Bourbon, commencent à établir un contrat de maître à élève avec elle, mais Claudel se ravise. Ainsi, Rodin leur propose de la remplacer en attendant qu’elle revienne sur ce refus, ce que Camille Claudel ne fera pas10. Cette prise en charge de l’enseignement des deux jeunes sculptrices, au départ temporaire, durera plus de deux ans – dans le cas d’Ottilie Maclaren, du mois de mai 1899 au mois de juillet 1901, date de son départ définitif de Paris. Dans les lettres que la sculptrice adresse à son fiancé, on peut voir se dessiner entre Rodin et elle une filiation symbolique. Tout d’abord, il entreprend de faire son éducation artistique, de la nourrir de ses préceptes. Maclaren suit ses directives, apporte ses dessins et ses esquisses à l’atelier du maître du Dépôt des marbres, et décrit dans ses lettres sa pédagogie comme “nice and simple and kindly and fatherly11”. Une familiarité s’instaure ainsi entre Rodin et son élève, et s’accroît avec l’implication de Maclaren dans l’organisation de l’exposition personnelle de Rodin au pavillon de l’Alma, en marge de l’Exposition universelle parisienne de 1900 :

« Ces quelques jours m’ont rendue si heureuse, car nous avons pu faire plus ample connaissance avec Pàpa Rodin [sic]. Quel plaisir de compter parmi ses hommes, de recevoir ses ordres et d’‹ en être ›12. »

5

Il s’agit ici de l’une des premières occurrences du terme « Pàpa Rodin », qui peut être interprété comme un signe d’affection, et si l’on en croit un épisode rapporté à William Wallace, de la familiarité de leurs rapports :

« Alors que j’étais en train de lui expliquer quelque chose, il parut extrêmement content de ma façon de faire, s’empara soudain de mes mains et me dit : ‹ Vous êtes vraiment ma fille ›, puis m’embrassa les deux joues13. »

6

De même, dans sa correspondance avec Rodin, qui commence lors de son retour à Édimbourg, à partir de l’automne 1901, elle utilise des formules qui rappellent sa proximité avec le sculpteur (« je vous embrasse bien tendrement cher Maître et cher père14 », écrit-elle ainsi en mai 1902). À plusieurs reprises, elle signe ses lettres : « votre fille et élève toute dévouée15 ».

7

Cette relation père-fille est en réalité la partie émergée d’un projet beaucoup plus vaste orchestré par Rodin, dont l’objectif est la diffusion de son héritage artistique, notamment à l’étranger. À travers ses écrits et au sein de son atelier, Rodin transmet déjà sa doctrine, afin qu’elle subsiste après sa mort, en plus de ses œuvres. Pourtant, l’enseignement pour Rodin prend une dimension particulière, abordée par Antoinette Le Normand-Romain dans un essai dont le titre se réfère à une citation du critique Camille Mauclair : « Rodin n’a pas d’élèves – il n’oserait pas – mais il fait des disciples16 ». Cette sentence fait précisément écho à ce qu’écrit Ottilie Maclaren à son fiancé au début de l’année 1900 :

« Il nous a pris pour élèves pour la simple et bonne raison qu’il se sent vieillir, et qu’il souhaite donc laisser à la postérité quelques élèves de nationalités diverses qui comprennent ses idées et qui continueront le travail qu’il a commencé. Il considère tous ses élèves comme de simples disciples de sa foi, qui l’enseigneront à leur tour afin que son oeuvre perdure après sa mort. C’est quelque chose dont il nous a fait part à maintes reprises17. »

8

Il est intéressant de remarquer qu’au fil de sa correspondance, Maclaren emploie le mot « disciple », un terme beaucoup plus fort qu’« élève » lorsqu’il est employé pour qualifier une transmission
et qui s’applique au domaine spirituel où le concept de père, fils ou fille est une reproduction de la famille génétique. Par ailleurs, cette idée de la transmission de la foi, ici d’une foi artistique, est
aussi convoquée par Ottilie Maclaren dans une lettre rédigée peu avant son départ de Paris :

« Il semblerait que Rodin m’accorde toute sa confiance pour poursuivre la tradition et transmettre la Foi18. »

Ottilie Maclaren (1875-1947), « fille » de Rodin ? - AWARE Artistes femmes / women artists

2. George Charles Beresford, La Mère de l’artiste, buste en marbre par Ottilie Wallace (née Maclaren), 1904, collection particulière, vers 1905, épreuve au charbon, 15 × 10,7 cm, dédicace : « à mon cher Maitre/ souvenir affectueux de / Ottilie Wallace / 1905 », Paris, musée Rodin, Ph.7196, donation Rodin 1916, © musée Rodin.

9

Ainsi, quand la sculptrice rentre chez elle à Édimbourg en juillet 1901, c’est en tant qu’apôtre de Rodin, avec pour mission de prêcher ses préceptes outre-Manche. Maclaren accepte ce rôle d’héritière et cette filiation symbolique se retrouve plastiquement dans sa production postérieure à son retour de Paris. Le marbre The Artist’s Mother [ill. 2], daté de 1904 et exposé en 1906 à la Royal Scottish Academy d’Édimbourg19, est encore fortement influencé par la manière rodinienne. Maclaren se souvient ici de la leçon du maître et de l’importance du modelé dans ce portrait d’un masque surgissant des nuées, où le fond se confond avec la masse que forment les cheveux – à l’instar du marbre de Rodin, La Pleureuse20. Le passage entre le fond et le relief de la tête est effectué en douceur, en utilisant la technique du sfumato, une caractéristique emblématique des marbres de Rodin21. L’esprit de Rodin plane aussi dans son atelier à Édimbourg et dans ses projets professionnels. Dans une lettre qu’elle lui adresse en décembre 1901, six mois après son départ de Paris, elle va jusqu’à l’ériger en guide spirituel :

« Je travaille toujours fidélement [sic] et dans ma qualité de disciple je tache de prêcher la vérité. Le malheur c’est qu’il y en a si peu qui mettent de la bonne volonté pour comprendre. Mais pourtant je suis heureuse comme vous m’avez appris à l’etre [sic] et dans mon atelier où votre esprit régne [sic] il n’y a pas de personnes [sic] plus heureuse au monde que moi. Vous êtes toujours dans mes pensées et quelques fois je suis persuadée que je sens votre main sur la mienne et que j’entends vos conseils22. »

10

Maclaren ne fait cependant pas preuve de bigoterie et sait aussi tirer avantage de son statut particulier. En 1904, elle ambitionne de devenir maître à son tour et demande à Rodin son autorisation pour utiliser son nom, afin d’attirer des élèves potentiels, dans une publicité annonçant l’ouverture de son cours à Londres : « Mlle Ottilie Maclaren, élève de M. Auguste Rodin, ouvrira un cours de sculpture à son atelier… / Le cours comprendra le dessin et le modelage d’après la vie. / Le but du cours de dessin sera d’enseigner l’application du dessin à la sculpture selon la méthode de M. Rodin23. » Maclaren s’inscrit ainsi dans son sillage et développe une stratégie pour laisser, elle aussi, son propre héritage. Ce qu’elle réussit partiellement puisqu’elle donne des cours de sculpture en 1905 24, expose à Édimbourg, à Londres, à Paris, et s’investit au sein du Three Arts Club, constitué de femmes artistes25.
En définitive, Ottilie Maclaren sut tirer avantage de deux formes de parentèles, la biologique et la symbolique. Même à la suite de son mariage en 1905 avec William Wallace, elle continue son activité artistique, ne se limitant pas à être « femme de » et continuant à exposer sous le nom Ottilie Wallace26. Rodin avait pourtant exprimé des réticences concernant leur union, redoutant qu’elle ne soit suffisamment solide pour mener de front une vie de foyer et une carrière professionnelle27. Concernant l’héritage artistique d’Ottilie Maclaren, son corpus est actuellement difficile à appréhender. Ses œuvres ne sont répertoriées dans aucune des collections publiques des musées anglo-saxons ou français. Le couple n’ayant pas eu d’enfants, les gardiens de sa mémoire sont ses héritiers indirects, qui possèdent quelques-unes de ses sculptures. Bien que ses œuvres ne nous soient connues à ce jour que par les articles de presse ou les livrets d’expositions28, il est certain qu’elle poursuit son activité jusque dans les années 1920. Elle est en effet citée dans l’édition de 1927 du Who’s Who in Art pour avoir déjà réalisé des monuments dans différentes villes comme Londres, Paris, Buenos Aires29 ou encore New York30, et le dictionnaire Bénézit la présente comme sculptrice spécialisée dans les bustes et les monuments31. Maclaren s’est en outre placée en position de maître, avec un objectif de transmission artistique. S’il nous reste encore à identifier son fonds d’atelier à Londres ainsi que ses élèves, son nom subsiste toujours à travers un prix créé en 1948 au sein de la Royal Scottish Academy, sous forme de legs testamentaire qui finance une bourse d’étude allouée à une sculptrice : le Ottilie Helen Wallace Scholarship Fund32.

AWARE

Diplômée de l’École du Louvre, Eva Belgherbi a soutenu en septembre 2016 son mémoire de master 2 recherche en histoire de l’art, « Ottilie Maclaren Wallace, les années d’apprentissage dans l’atelier d’Auguste Rodin, 1899-1901 », dirigé par Claire Barbillon. Elle prépare actuellement le concours de conservateur du patrimoine à l’École du Louvre.

1
Lettre d’Ottilie Maclaren à Auguste Rodin du 6 novembre (avant 1905). Dossier MAC-4035 « Ottilie Maclaren », Paris, musée Rodin. Le musée Rodin à Paris conserve un corpus de trente-huit documents (un carton d’invitation au mariage d’Ottilie Maclaren et de William Wallace, trente-et-une lettres manuscrites d’Ottilie Maclaren à Auguste Rodin, deux dessins par Ottilie Maclaren, un prospectus et cinq cartes de visite d’Ottilie Maclaren) envoyés par Ottilie Maclaren au sculpteur de 1899 à 1913.

2
Dans le dictionnaire Bénézit, elle est répertoriée sous le patronyme « Ottilie Wallace »,
nom du compositeur William Wallace qu’elle épouse en 1905 (Benezit Dictionary of artists, Paris, Gründ, 2006, vol. 14, p. 587).

3
La correspondance entre Ottilie Maclaren et William Wallace est conservée à la National Library of Scotland d’Édimbourg, sous l’appellation « Papers of William and Ottilie Wallace: MS 21502-MS21550 ». Les lettres écrites par Ottilie Maclaren et reçues par William Wallace de janvier 1896 à avril 1902 ont été classées chronologiquement par ce dernier, puis reliées dans des petits carnets. Ils sont au nombre de vingt-et-un, de MS 21527 à MS 21548.

4
Pour une étude plus approfondie du contexte familial d’Ottilie Maclaren, voir Siân Reynolds, Paris-Edinburgh: Cultural Connections in the Belle Epoque, Aldershot, Routledge, 2016 ; “Running Away to Paris: Expatriate Women Artists of the 1900 Generation, from Scotland and Points South”,Women’s History Review, vol. 9, no2, 2006, p. 327-344 et “Art Education in the Rodin Circle and Women’s Relation to the Avant-garde: The Case of Ottilie McLaren”, dans Claudine Mitchell (dir.), Rodin, The Zola of Sculpture, Aldershot, Ashgate, 2004, p. 201-216.

5
Hypothèse avancée par Siân Reynolds dans Paris-Edinburgh, op. cit., p. 64.

6
Father is a splendid sitter every now […]. He wants to know the rules of the game apparently!” Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 11 septembre 1898, MS 21 537. Édimbourg, NLS.

7
Ses dates de naissance et de décès nous sont inconnues. Quelques informations à son sujet sont conservées à la Documentation du musée Rodin, Paris.

8
« Je l’aime beaucoup, à la manière d’une petite soeur dont je devrais m’occuper. » (“[…] I am very fond of her & feel very much as if she was a little sister that I must look after.”). Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 13 mai 1900, MS 21 543. Édimbourg, NLS.

9
Le phénomène de sororité chez les femmes artistes a été largement étudié par l’historienne Tamar Garb dans son ouvrage Sisters of the Brush: Women’s Artistic Culture in Late Nineteenth-Century Paris, New Heaven/Londres, Yale University Press, 1994.

10
Sur ces négociations avec Camille Claudel, voir MS 21 539 (Édimbourg, NLS). Entre le 7 mai 1899 et le 28 mai 1899, Ottilie Maclaren oscille entre joie et déception, au gré des humeurs de Camille Claudel qui change d’avis presque tous les deux jours, acceptant puis refusant de la prendre, avec Sarah Whitney, comme élèves.

11
« agréable, simple, bienveillante et paternelle ». Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 18 juillet 1899, MS 21 539. Édimbourg, NLS.

12
I have been so glad these few days for we have got to know Pàpa Rodin [sic] so well.
It is nice wandering about among his men or receiving his orders and being ‘in it’.
Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 31 mai 1900, MS 21 543. Édimbourg, NLS.

13
I was in the middle of explaining something to him and he was awfully pleased with the way I was putting it and suddenly he seized hold of my hands and said ‘You really are my daughter’ and kissed me on both cheeks.” Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 6 février 1901, MS 21 545. Édimbourg, NLS.

14
Lettre d’Ottilie Maclaren à Auguste Rodin du 29 mai 1902. Paris, musée Rodin.

15
Lettre d’Ottilie Maclaren à Auguste Rodin du 29 décembre 1901. Paris, musée Rodin.

16
Cité par Antoinette Le Normand-Romain, « Rodin n’a pas d’élèves », dans Oublier Rodin ? La sculpture à Paris, 1905-1914, cat. expo., Paris, Musée d’Orsay/Hazan, 2009, p. 105.

17
The sole reason of his taking us as pupils is that he feels he is getting old and his one idea is to leave a few pupils of any nationality who understand his ideas and who will continue the work he has begun. He looks on all his pupils simply as disciples of his creed who will in turn teach others so that his work will not cease with his death. He has told us all this various times.” Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 18 janvier 1900, MS 21 542. Édimbourg, NLS.

18
Rodin apparently is putting all his trust in me as continuing the tradition and spreading the Faith.” Lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 5 juin 1901, MS 21 546. Édimbourg, NLS.

19
Un compte rendu de l’exposition souligne la proximité du style d’Ottilie Maclaren avec celui d’Auguste Rodin dans ce portrait : « Un petit buste en marbre de Lady Maclaren, sculpté de façon très délicate, à la Rodin, par sa fille Mme Ottilie Wallace. » (“A small head of Lady Maclaren in marble, by her daughter, Mrs Ottilie Wallace, is carved – à la Rodin – in a sensitive manner.”). Voir “The R.S.A’s exhibition”, The Scotsman, 12 février 1906, p. 7.

20
La Pleureuse, dit aussi Masque de douleur, vers 1885, marbre vers 1904, René Marquet et Charles Muller, 30 × 30 × 40 cm. Paris, coll. part. Voir Rodin, la chair, le marbre, cat. expo., Paris, Hazan, 2012, p. 138-139, cat. 15.

21
Sur cette technique, voir Christiane Wohlrab, « Rodin et le non finito », dans ibid., p. 100.

22
Lettre d’Ottilie Maclaren à Auguste Rodin du 15 décembre 1901. Paris, musée Rodin.

23
Lettre d’Ottilie Maclaren à Auguste Rodin du 19 mars 1904. Paris, musée Rodin.

24
Lettre d’Ottilie Maclaren à sa sœur Katerine Oliver du 3 août 1905. Archives privées, Royaume-Uni.

25
Le poste occupé par Ottilie Maclaren au sein du Three Arts Club est tantôt identifié comme celui de “Chairman” (Bernard Dolman (éd.), Who’s Who in Art, Londres, The Art Trade Press Ltd., 1927, p. 247), tantôt de “Governor” (Bernard Dolman, A Dictionary of contemporary British artists, 1929, Woodbridge, Antique Collectors’ Club, 2e éd., 1929, p. 477).

26
Voir par exemple : « La meilleure œuvre du lieu est un buste de feu Lord Maclaren par Mlle Ottilie Wallace. » (“The best piece of work in the place is a bust by Miss Ottilie Wallace of the late Lord MacLaren.”) The Sketch, 2 juin 1920, p. 156.

27
« L’idée qu’elle se marie ne me plaît guère. Je ne pense pas qu’elle soit assez forte pour tenir une maison et avoir des enfants tout en continuant à travailler. » (“I don’t like the idea of her marrying. I’m sure she’s not strong enough to keep house and have children and go on with her work.”). Propos d’Auguste Rodin à Miss Preble rapportés dans une lettre d’Ottilie Maclaren à William Wallace du 5 juin 1901, MS 21 546. Édimbourg, NLS.

28
Voir Eva Belgherbi, Ottilie Maclaren. Les années d’apprentissage dans l’atelier d’Auguste Rodin (1899-1901), mémoire de recherche en histoire de l’art, dirigé par Claire Barbillon, École du Louvre, 2016.

29
Cet aspect de la production d’Ottilie Maclaren reste encore à être étudié.

30
Bernard Dolman (éd.), Who’s Who in Art, op. cit., p. 247.

31
Voir Benezit Dictionary of Artists, op. cit., p. 587.

32
L’existence de ce prix est signalée par l’article de Jeremy Howard, “Schottenstift: A Quiet Mix. Artists of the Scottish Diaspora, Their Integration with and Contribution to European Visual Culture”, dans A Shared Legacy: Essays on Irish and Scottish Art and Visual Culture, Londres, Ashgate, 2005, p. 9-34. Ce prix continue d’être décerné et récompense le meilleur travail d’une sculptrice lors de l’exposition annuelle de la Royal Scottish Academy. Nous remercions Sandy Wood, conservatrice à la Royal Scottish Academy of Art & Architecture, pour ces informations communiquées dans un email du 15 février 2016.

Archives
of Women Artists
Research
& Exhibitions

Facebook - AWARE Twitter - AWARE Instagram - AWARE
Villa Vassilieff - 21, avenue du Maine 75015 Paris (France) — info[at]aware-art[.]org — +33 (0)1 55 26 90 29