Frajman, Helen (dir.), Blush 1988-2010: Janina Green’s photographs, Melbourne, M.33, 2011
→Byard, Sheila, “Plantation. Exhibition of photographs by Janina Green held at Smyrnios Gallery in Melbourne in 1997”, in Overland, n°149, 1997
→Klaosen, Diana, Lovell, Roger, Changes: works by Marion Marrison and Janina Green, an exhibition tracing the shift in photographic practice of two Australian photographers from « wet » darkroom methods to the « new technologies”, Hobart, Plimsoll Gallery, 1996
Janina Green in Conversation with the Collection, Castlemaine Art Museum, Castlemaine, 2019-2021
→Dark Matters: Selected photographs by Janina Green, Centre for Contemporary Photography, Melbourne, février – mars 2016
→Vacuum, Margaret Lawrence Gallery, Melbourne, mai – juin 2011
Photographe australienne.
Née en 1944 de parents ukrainiens dans un camp de réfugié·e·s allemand, Janina Green émigre avec sa famille en Australie, dans le Gippsland (Victoria), en 1949 et grandit dans la petite ville rurale de Yallourn North. Elle travaille pendant vingt ans comme professeure d’arts plastiques dans le secondaire, puis obtient un diplôme de sérigraphie au Royal Melbourne Institute of Technology et poursuit ses études d’art à l’université de Melbourne. Elle est également une professeure de photographie réputée au Victorian College of the Arts à l’université de Melbourne.
La pratique photographique de J. Green a commencé dans les années 1980. Ses séries Reproduction (1986) et Vacuum (1993) constituent un apport majeur à la pensée féministe et à l’innovation photographique. Ses tirages gélatino-argentiques minutieusement structurés et colorisés à la main mettent en avant le corps féminin et invitent le public à participer à un dialogue critique sur les rôles sociétaux et la performance de genre. Qu’elles évoquent le sentiment doux-amer du passage du temps dans la série de portraits des amies de ses filles adolescentes, la beauté intemporelle de l’éclosion d’une rose ou la solitude nocturne d’une route de campagne, les photographies de J. Green illustrent le trouble émotionnel qui sous-tend les instants du quotidien. En mettant l’accent sur le lien psychologique complexe qui nous lie au foyer et les différences subtiles entre la vision d’une mère et celle de son enfant, elles attirent l’attention sur des voix et des points de vue sous-représentés dans l’histoire de l’art. En s’ancrant dans la beauté de la vie domestique, elles donnent la priorité à la vision de la femme en tant qu’artiste.
La première exposition individuelle de J. Green, Reproduction, présentée à l’Artist Space Gallery (Melbourne) en 1986 et à l’Australian Centre for Photography (Sydney) en 1987, marque un tournant dans sa carrière. La National Gallery of Australia acquiert trois de ses œuvres et le succès de l’exposition lui permet de s’équiper d’un appareil photographique grand format, qui devient un élément central de sa pratique. Cette institution détient des œuvres provenant de plusieurs expositions, dont Still Life (1988), Reproduction (1986) et Maid in Hong Kong (2009). En 1993, son exposition Vacuum fait le tour de l’Australie. Les expositions Dark Matters: Selected Photographs by Janina Green au Centre for Contemporary Photography (Melbourne, 2016) et Janina Green in Conversation with the Collection au Castlemaine Art Museum (Victoria, 2019-2021) confirment l’importance de son œuvre dans le champ de la photographie féministe.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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