López, Miguel A. (dir.), Cecilia Vicuña. Dreaming Water. A Retrospective of the Future (1964-…), exh. cat., Museo Nacional de Bellas Artes de Santiago, Santiago (12 mai – 13 septembre 2023) ; Museo Latinoamericano de Buenos Aires, Buenos Aires (8 décembre 2023 – 2 février 2024) ; Pinacoteca do Estado de São Paulo, São Paulo (18 mai – 15 septembre 2024), Santiago, Buenos Aires, Madrid, RM Verlag, 2023
→López, Miguel A. (dir.), Cecilia Vicuña. Seehearing the Enlightened Failure, Rotterdam, Witte de With, 2019
→De Zegher, M. Catherine (dir.), The Precarious: The Art and Poetry of Cecilia Vicuña, Hanover, New England UP, 1997
Cecilia Vicuña. Soñar el agua. Una retrospectiva del futuro (1965-…), Museo Nacional de Bellas Artes de Santiago, Santiago, 12 mai – 13 septembre 2023 ; Museo Latinoamericano de Buenos Aires, Buenos Aires, 8 décembre 2023 – 2 février 2024 ; Pinacoteca do Estado de São Paulo, São Paulo, 18 mai – 15 septembre 2024
→Cecilia Vicuña. Brain Forest Quipu, Tate Modern, Londres, 11 octobre 2022 – 16 avril 2023
→Cecilia Vicuña: Spin Spin Triangulene, Solomon R. Guggenheim Museum, New York, 27 mai – 5 septembre 2022
Poétesse et artiste multidisciplinaire chilienne.
Cecilia Vicuña est une poétesse, artiste, cinéaste et activiste féministe. Depuis les années 1960, elle développe une perspective radicale sur la relation entre l’art et la politique à travers sa pratique. Elle étudie la pédagogie des arts plastiques à la faculté des beaux-arts de l’Universidad de Chile entre 1966 et 1971. Elle obtient également un diplôme de troisième cycle à la Slade School of Fine Art de Londres (1972-1973).
Après le coup d’État militaire du général Pinochet, le 11 septembre 1973, qui renverse Salvador Allende, président socialiste démocratiquement élu, C. Vicuña choisit de ne pas retourner au Chili et reste en exil à Londres. Là, avec Guy Brett (1942-2021), John Dugger (1948-2023) et David Medalla (1948-2020), elle cofonde Artists for Democracy en 1974. En 1975, l’artiste s’installe en Colombie, où elle vit pendant cinq ans. En 1980, elle s’installe définitivement à New York.
Dans les années 1960, C. Vicuña invente le concept d’« art précaire » pour désigner ses sculptures réalisées à partir de débris ramassés sur la plage et dans la rue. Ces œuvres sont conçues pour disparaître dans l’océan et le paysage marin. Au cours de ces mêmes années, elle commence à élaborer ses quipus (« nœuds » en quechua), d’abord dans sa poésie, puis sous forme de sculptures textiles inspirées des quipus andins – un système d’enregistrement utilisant des cordes et des nœuds faits de fibres de camélidés –, détruits pendant la colonisation car considérés comme idolâtres. Conçus comme des poèmes en trois dimensions, C. Vicuña crée plus d’une centaine de quipus sous forme de performances rituelles avec lesquelles elle tisse le paysage et les personnes, cherchant à reconnecter la Terre et le cosmos.
C. Vicuña est l’autrice de plus de quarante livres d’art et de poésie, publiés en Amérique latine, en Europe et aux États-Unis. Parmi ses publications les plus récentes figurent The Theran Spiral: Involute of a Circle (avec James O’Hern, 2024), Diario estúpido [Journal stupide, 2023], Cruz del sur [Croix du sud, 2020] et New & Selected Poems of Cecilia Vicuña (dirigé par Rosa Alcalá, 2018), entre autres.
Deux expositions rétrospectives de son œuvre sont organisées : Cecilia Vicuña. Seehearing the Enlightened Failure au Kunstinstituut Melly (anciennement Witte de With), à Rotterdam, en 2019, qui est ensuite présentée au Musée universitaire d’art contemporain – UNAM, à Mexico, au Centre d’art 2 de Mayo, à Madrid, et au musée d’Art Miguel Urrutia, à Bogota. Cecilia Vicuña. Dreaming Water. A Retrospective of the Future (1965–…) est co-organisée et présentée par le Museo Nacional de Bellas Artes de Santiago du Chili, le Museo Latinoamericano de Buenos Aires et la Pinacoteca do Estado de São Paulo, en 2023 et 2024. D’autres expositions individuelles récentes ont lieu à la Tate Modern, à Londres (2022), et au Solomon R. Guggenheim Museum, à New York (2022). Son œuvre est également incluse dans la Documenta 14, à Athènes et Kassel, en 2017, ainsi que dans la 59e Biennale de Venise en 2022.
En 2023, C. Vicuña remporte le Prix national des arts visuels du Chili. En 2022, elle reçoit le Lion d’or pour l’ensemble de sa carrière à la Biennale de Venise, et en 2018, elle est lauréate du prix Velázquez des arts plastiques, décerné par le ministère espagnol de la Culture et des Sports.
En collaboration avec la Fondation Cartier pour l’art contemporain
© Archives of Women Artists, Research and Exhibitions, 2025