Herzog Melanie Anne, Elizabeth Catlett: In the Image of People, cat. expo., Art Institue of Chicago, Chicago (13 novembre 2005 – 5 février 2006), Chicago, Art Institue of Chicago, 2005
→Herzog Melanie Anne, Elizabeth Catlett: An American Artist in Mexico, Washington, University of Washington Press, 2002
→Elizabeth Catlett Sculpture: A 50 Years Retrospective, cat. expo., Neuberger Museum of Art, Harrison (1998), Washington, University of Washington Press, 1998
Elizabeth Catlett: Print Retrospective, Jamaica Arts Center, New York, 16 septembre – 25 octobre 1989
→Elizabeth Catlett: Works on Paper, 1944–92, Hampton University Museum, Hampton, 1993
→The Art of Elizabeth Catlett, Museum of the African Diaspora, San Francisco, 16 janvier 2015 – 5 avril 2015
Peintre et sculptrice américaine.
Refusée à l’université Carnegie-Mellon du fait de sa couleur de peau, Elizabeth Catlett intègre la Dunbar High School à Washington, où elle suit les cours de la peintre Lois Mailou Jones, puis l’université de l’Iowa, où elle est l’élève de Grant Wood, spécialiste de l’Amérique rurale. Sa sculpture Mother and Child (1939), réalisée pour sa soutenance de thèse, lui vaut de décrocher le premier prix à l’American Negro Exposition de Chicago en 1940. La puissance visuelle et l’évidente appartenance ethnique de cette mère enlaçant son enfant remportent un grand succès. Installée à New York avec son mari Charles White – figure du réalisme social –, E. Catlett est initiée au cubisme par le sculpteur Ossip Zadkine. Parallèlement, elle s’investit au Harlem Artists Guild ainsi qu’au Harlem Community Art Center. En 1946, elle réalise « The Negro Woman », une série de lithographies, parmi lesquelles I Helped Hundreds to Freedom, représentant la « Moïse du peuple noir », Harriet Tubman, conduisant avec force les esclaves vers la liberté. Ces lithographies inaugurent toute une série d’œuvres rendant hommage au courage et à la beauté des femmes afro-américaines.
En 1947, E. Catlett s’installe au Mexique avec son second mari, l’artiste Francisco Mora, et étudie avec les figures de la sculpture mexicaine : Francisco Zúñiga et Jose L. Ruiz, dont la lutte pour produire un art au service du peuple l’inspire profondément. Malgré son statut d’expatriée, elle reste très engagée dans le mouvement des droits civiques et dans le Black Power, qui diffuse une de ses œuvres les plus célèbres : Malcolm X Speaks for Us (1969). Première femme nommée à la tête du département de sculpture de l’université de Mexico en 1959, elle remporte de nombreux prix comme le Tlatilco à la première Biennale de sculpture de Mexico en 1962. Critiquée par l’ambassade des États-Unis à Mexico, qui voit d’un mauvais œil ses relations avec certains membres du parti communiste et socialiste, elle abandonne la nationalité américaine pour devenir citoyenne mexicaine, et est déclarée indésirable sur le territoire américain. Surnommée la « mère du Black Art Movement », elle obtient en 1971 un visa spécial l’autorisant à retourner aux États-Unis à l’occasion d’une rétrospective de son œuvre organisée par le Studio Museum de Harlem.