Kuryluk, Ewa, Baranowska, Małgorzata, Gebhard, Zofia, Jakubowska, Agata, Taborska, Agnieszka, Kangaroo with the Camera 1959–2009: Autophotography, Cracovie, Artemis Art Gallery, 2009.
→Kuryluk, Ewa, Taborska, Agnieszka, Wadley Nicholas, Wirth, Andrzej, Ludzie z powietrza : retrospektywa 1959 2002, instalacje, fotografie, rysunki, obrazy [Les gens du ciel : Retrospective 1959-2002, installations, photographies, dessins, peintures], Varsovie, Zachęta National Gallery, Cracovie, Artemis Art Gallery, 2002.
→Kott, Jan, White, Edmund, Grabska, Elżbieta, The Fabric of Memory, Ewa Kuryluk: Cloth Works 1978-1987, Willmette, Illinois, 1987.
Ewa Kuryluk – I, White Kangaroo, Palazzo Querini, événement collaboratif à la 59e Biennale de Venise, 23 avril – 27 novembre 2022.
→Ewa Kuryluk. White Folds of Time: Installations 1980–2000, Muzeum Narodowe, Wrocław, 27 juin – 3 octobre 2021.
→Don’t Dream About Love, Kuryluk. Paintings 1967–1978, Muzeum Narodowe, Cracovie, 6 mai – 14 août 2016.
Peintre, photographe, pionnière de l’installation, écrivaine, poétesse et historienne de l’art polonaise.
Ewa Kuryluk est la fille d’un journaliste, éditeur, homme politique et diplomate et d’une poétesse, écrivaine, traductrice et pianiste amateur. En 1959, son père est nommé ambassadeur de Pologne en Autriche. Lycéenne à Vienne, E. Kuryluk découvre l’art de Gustav Klimt (1862-1918) et d’Egon Schiele (1890-1918) ainsi que la poésie de Georg Trakl. Elle étudie à l’Académie des beaux-arts de Varsovie de 1964 à 1970 et commence à écrire à la même époque. En 1970, sa première exposition personnelle de peintures et d’estampes est présentée à Londres. Dans les années 1970, elle expose régulièrement à Londres, à Paris, à Vienne et à Varsovie, et publie ses premiers livres d’histoire de l’art en polonais. L’un d’entre eux, une étude du grotesque, est ensuite réécrit en anglais et publié sous le titre Salome and Judas in the Cave of Sex. The Grotesque : Origins, Iconography, Techniques (1987).
E. Kuryluk vit à Londres de 1977 à 1978 et peint à l’acrylique des portraits et autoportraits de grandes dimensions présentant de petites vignettes. En 1978, elle passe de la peinture à des œuvres à partir de pièces de tissu. Un an plus tard, elle présente sa première installation textile, Within Our Four Walls, à Varsovie. De 1981 à 1996, elle vit aux États-Unis, où elle expose ses œuvres, enseigne dans différentes universités et écrit en anglais : son essai académique Veronica and Her Cloth : History, Symbolism, and Structure of a True Image est publié en 1991 et son premier roman, Century 21, en 1992 (les deux sont ensuite traduits en polonais et dans d’autres langues).
À la fin du siècle, elle partage son temps entre New York et Paris, et crée sa première grande installation à Paris, Who’s this Mysterious Boy (1995). En 1997, son travail est présenté à la galerie Artium à Fukuoka, au Japon, dans le cadre de la série d’expositions The Secret Life of Clothes. La galerie Artemis à Cracovie présente son installation Trio for the Hidden en 2000, aux côtés d’une petite sélection d’« autophotographies », des autoportraits pris depuis l’âge de treize ans.
Au tournant du XXIe siècle, après le décès de sa mère et de son frère, le travail de E. Kuryluk se concentre sur l’histoire de sa famille, marquée par le combat contre la maladie mentale. L’histoire de sa mère, sauvée de l’Holocauste par Karol Kuryluk, son futur mari et père d’Ewa, devient le sujet de Yellow Birds Fly ( 2002) et cette installation est incluse dans sa rétrospective, Air People, à la Zachęta Narodowa Galeria Sztuki (galerie nationale d’art Zachęta) de Varsovie. E. Kuryluk continue à explorer ce sujet dans son roman Goldi et dans les installations Taboo et The Yellow Ship. En 2009 sont publiés en Pologne Frascati, la deuxième partie de sa trilogie autobiographique, et Kangaroo with the Camera, 1959-2009 : Autophotography. Dans les années suivantes, elle produit les installations The Yellow Tryptic et The Pony, dédiée à ses parents et à son frère.
En 2016, Don’t Dream About Love, Kuryluk, une rétrospective de ses peintures, est présentée au Muzeum Narodowe (Musée national) de Cracovie. La « période jaune » de l’artiste, qui va de 2000 à 2019, se conclut par Cracow 1946, sa dernière installation jaune, et Feluni (2019), le troisième volume de son histoire familiale. En 2021, White Folds of Time, une rétrospective de ses installations, est présentée au Muzeum Narodowe (Musée national) de Wrocław. En 2022, I, White Kangaroo, une exposition réunissant des autophotographies, des peintures et des installations de 1975 à 2017, est organisée en parallèle de la 59e Biennale de Venise.