Ilona Németh: Eastern sugar, cat. expo., Kunsthalle Bratislava, Bratislava (13 avril – 15 juillet 2018), Bratislava, Kunsthalle Bratislava, 2018
Ilona Németh: Eastern sugar, Kunsthalle Bratislava, Bratislava, 13 avril – 15 juillet 2018
→Ilona Németh, SODA Gallery, Bratislava, 10 décembre 2019 – 31 janvier 2020
→Ilona Németh, Ernst Múzeum, Budapest, 2011
Artiste visuelle hongroise.
De 1981 à 1986, Ilona Németh étudie la typographie au Conservatoire hongrois des arts industriels. Elle crée surtout des installations, des œuvres de land art et public art, et réalise des illustrations de livres pour enfants ou pour des manuels scolaires. Peintre à ses débuts, elle rompt avec le courant néo-expressionniste en 1990 et se met à créer des installations (Notes faites dans un labyrinthe). Pour les premières (Colonne, 1995 ; Installation à roseaux, 1996), elle utilise des matières naturelles – roseaux, sable, cheveux, rameaux, pigments. Elle abandonne cette orientation vers le milieu des années 1990 pour des œuvres en réaction aux rapports hiérarchiques entre les sexes (Coussins, 1996 ; Femme multifonctionnelle, 1996). Dans ces créations qui insistent sur la sexualité, la sensualité et l’érotisme tout en évoquant l’assujettissement et l’humiliation, le corps n’apparaît que par son absence. Son exposition Cabinet de consultation privé (1997) remet en question avec ironie les rôles traditionnellement assignés aux femmes, en présentant notamment trois tables de gynécologie, couvertes de velours, de fourrure de lapin et de mousse. Les thèmes explicitement féministes laissent bientôt place à des installations monumentales, multimédias et interactives, qui interrogent l’espace public et l’espace privé (Exhibition Room, 1998).
Dans Partie (2000), une chambre coupée en deux sert de milieu à une installation sonore interactive. Avec Invitation for a Visit (créée en 2001 avec Jiri Suruvka et exposée au pavillon tchèque et slovaque de la Biennale de Venise), elle renverse son propre appartement : les visiteurs peuvent le parcourir, mais aussi le voir depuis la hauteur. Elle se tourne de plus en plus vers les problèmes de l’espace urbain, de l’espace minimal et de l’identité sociale (Handiwork, 2006). En 2003 elle exécute avec son mari, l’architecte Marián Ravasz, une œuvre de public art pour sans-abri, Capsules, qui se compose d’espaces minimaux fonctionnels aménagés pour une seule personne ; cette création a été ensuite installée (et utilisée) sur les places publiques de plusieurs villes européennes. Dans son projet Public Art, présenté à Dunajská Streda et à Budapest, elle affiche sur des panneaux les questions établies par Emory S. Bogardus pour mesurer les distances sociales.