Ash-Milby, Kathleen, Penney, David (dir.), Kay WalkingStick: An American Artist, cat. exp., The National Museum of the American Indian, Washington D.C. (7 novembre 2015 – 18 septembre 2016) ; Heard Museum, Phoenix (15 octobre 2016 – 8 janvier 2017) ; Dayton Art Institute, Dayton (11 février – 7 mai 2017) ; The Kalamazoo Institute of Arts, Kalamazoo (17 juin – 10 septembre 2017) ; The Gilcrease Art Museulm, Tulsa (5 octobre 2017 – 7. janvier 2018) ; Montclair Art Museum, Montclair (3 février – 17 juin 2018), Washington, D.C. / New York, NMAI / Random House, 2015
→Yau, John, Grand, Stanley I., Kay WalkingStick: Mythic Dances, Paintings from Four Decades, cat. exp., Southeast Missouri Regional Museum, Cape Giradeau (8 octobre – 21 novembre 2004) ; University Art Gallery Indiana State University, Terre Haute (16 mars – 8 avril 2005), Cape Girardeau, Southeast Missouri Regional Museum, 2004
→WalkingStick, Kay, « Native American Art in the Postmodern Era, » Recent Native American Art, no 3, automne 1992, p. 15-17
Kay WalkingStick: An American Artist, The National Museum of the American Indian, Washington, D.C., 7 novembre 2015 – 18 septembre 2016 ; Heard Museum, Phoenix, 15 octobre 2016 – 8 janvier 2017 ; Dayton Art Institute, Dayton, 11 février 2017 – 7 mai 2017 ; The Kalamazoo Institute of Arts, Kalamazoo, 17 juin – 10 septembre 2017 ; The Gilcrease Art Museulm, Tulsa, 5 octobre 2017 – 7 janvier, 2018 ; Montclair Art Museum, Montclair, 3 février – 17 juin 2018
→Kay WalkingStick: Prints, Eiteljorg Museum of American Indian and Western Art, Indianapolis, octobre-décembre 2010
→American Abstraction: Dialogue with the Cosmos, Montclair Art Museum, Montclair, janvier 2008 – septembre 2009
Peintre de paysage états-unienne, cherokee.
Kay WalkingStick est née et a grandi à Syracuse, dans l’État de New York. Membre de la Nation cherokee d’Oklahoma, elle est d’origine cherokee et écossaise-irlandaise. K. WalkingStick obtient un Bachelor of Fine Arts du Beaver College, à Glenside, en Pennsylvanie, et un Master of Fine Arts du Pratt Institute de Brooklyn en 1975. Elle enseigne pendant dix-sept ans la peinture et le dessin à Cornell University et en devient, en 2005, professeure émérite. Au cours de sa longue carrière artistique, K. WalkingStick explore le thème du lien spirituel, physique et historique qui unit les Autochtones des États-Unis à leur terre. Elle a recours à l’abstraction moderniste et aux formes traditionnelles de la peinture de paysage.
À partir du début des années 1970, l’artiste s’inspire des formes et des palettes colorées issues du pop art pour explorer la représentation du corps humain sous forme de silhouettes. Parmi ces œuvres figure April Contemplating May (1972). Au milieu des années 1970, avec des œuvres telles que Red Painting/Red Person (1976), son travail devient plus texturé, minimaliste et géométrique. Inspirée par l’essor du mouvement féministe et par l’American Indian Movement, K. WalkingStick trouve à travers l’art un moyen d’expression de son identité et de son héritage autochtones. La série Chief Joseph (1974-1977), œuvre fondatrice de cette période, offre une méditation sur la mémoire, la résistance et la souffrance liées à l’histoire autochtone. La série comporte trente-six abstractions géométriques distinctes, peintes à l’acrylique et à la cire. Dans les années 1980, l’artiste s’attèle à un long processus de reconsidération du paysage américain. Elle réunit son amour de l’abstraction et du paysage sous la forme de diptyques. Ces œuvres, telles que Blame the Mountains III (1998), explorent la dualité des formes artistiques et des identités culturelles et ethniques. À partir du début des années 2000, K. WalkingStick superpose des motifs autochtones à des paysages américains traditionnels. Elle utilise des motifs issus de la poterie, de la tapisserie ou de pictogrammes créés par les Autochtones des États-Unis, qui habitent depuis longtemps ces espaces ici esthétisés. La combinaison singulière de ces deux formes artistiques permet de réaffirmer la continuité de la présence autochtone et les liens spirituels que les Autochtones entretiennent avec cet espace. Le tableau Orilla Verde at the Rio Grande (2012) capture la beauté inhérente à une section du Rio Grande et présente, sur son côté gauche, un motif abstrait pueblo. En utilisant un motif qui se trouve sur d’anciennes poteries pueblo et en faisant ainsi référence à la continuité culturelle, l’artiste revendique un lien à la terre. Les paysages de K. WalkingStick déstabilisent le « regard colonial blanc » traditionnellement porté sur le paysage américain. Ils invitent les spectateurs et spectatrices à remettre en question les notions préconçues qu’ils peuvent avoir sur les relations que les humains entretiennent avec la terre.
K. WalkingStick est une peintre très estimée et l’une des artistes autochtones les plus influentes de son époque. Son travail a largement été exposé aux États-Unis comme à l’étranger, et ses œuvres font partie des collections permanentes de nombreuses institutions renommées comme, par exemple, le Metropolitan Museum of Art et le Whitney Museum of American Art, à New York, ainsi que le Smithsonian American Art Museum, à Washington D.C. Elle vit désormais à Easton, en Pennsylvanie, où elle poursuit sa pratique de la peinture de paysage.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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