Oates, Tony, (dir.), Liz Coats – Active Seeing, Canberra, Drill Hall Publications, 2017
→Moore, Catriona (dir.), Dissonance: Feminism and the Arts 1970-1990, St Leonards, Allen & Unwin and Artspace, 1994
→Kirby, Sandy, Sight Lines: Women’s Art & Feminist Perspectives in Australia, New York, NY STBS East Roseville, NSW Craftsman House, 1992
Active Seeing, Drill Hall, Australian National University, Canberra, 20 octobre-17 décembre 2017
→Abstraction – Celebrating Australian Women Abstract Artists, National Gallery of Australia, exposition itinérante : Geelong Art Gallery, Victoria ; Newcastle Art Gallery, Newcastle ; Cairns Art Gallery, Cairns ; Tweed Regional Gallery, Murwillumbah ; QUT Art Gallery, Brisbane ; 2017-2018
→Liz Coats, Interdependence, Utopia Art Sydney, Nouvelle-Galles du Sud, 1-22 août 2020
Peintre abstraite australienne.
Liz Coats commence par suivre une formation à l’école des beaux-arts Elam de l’université d’Auckland. Après avoir passé sa petite enfance à Sydney et à Melbourne, elle retourne vivre en Australie en 1974, où elle travaille dans plusieurs villes et dans le cadre de résidences internationales. Elle suit également des études supérieures en peinture à l’université de Nouvelle-Galles du Sud (Sydney, MFA, 1997) et à l’université nationale d’Australie (Canberra, PhD, 2012). L. Coats expose régulièrement depuis les années 1970 et son travail est visible dans des collections majeures, notamment à la Galerie nationale d’Australie, à Canberra ; à la Galerie nationale de Victoria, à Melbourne ; à la Galerie d’art de Nouvelle-Galles du Sud, à Sydney ; à la Galerie d’art du Queensland ; à la Galerie d’art de Brisbane et d’Auckland, en Nouvelle-Zélande.
L. Coats a consacré sa carrière à l’exploration de la couleur dans l’art abstrait en tant que pratique matérielle qui incarne la mise en relation d’éléments organiques et formels. Peignant en série et utilisant des grilles comme support, l’artiste garde la couleur au centre de ses préoccupations, plus particulièrement dans sa manière d’exprimer la perception dimensionnelle, la transition et l’interconnexion. « Il me semble que l’on apprend la connectivité en étant attentif à l’écart entre la perception des couleurs et l’utilisation de supports colorés tangibles. C’est là où nous commençons à faire des découvertes », déclare-t-elle. Le procédé qu’elle utilise consiste à superposer de façon subtile des couleurs translucides, parfois inspirées par des motifs et des formes naturels, répondant et s’adaptant toujours aux interférences et aux irrégularités au fur et à mesure qu’elles se produisent, à la recherche d’interactions de couleurs qui correspondent à sa vision.
L. Coats se considère comme une « facilitatrice » plutôt que comme une « régulatrice » des matériaux, se remettant continuellement en question et s’adaptant à leur poids chromatique, à leur forme et à leur espacement. Dans ce processus, elle acquiert un aperçu du fonctionnement du monde plus large que le spectateur est ensuite invité à partager. L. Coats s’appuie sur un éventail de perspectives, y compris le bouddhisme, le modernisme russe précoce et l’archéologie, pour approfondir ses recherches pratiques sur l’art abstrait.
La série de 1989 The Fisherwoman and the Gardener [La pêcheuse et le jardinier], réalisée durant la première résidence de L. Coats au Japon, est en partie une réponse à sa rencontre avec le bouddhisme tibétain, à travers laquelle elle tente de réconcilier sur la toile les phénomènes du monde avec la notion d’idée pure. Les peintures prennent une dimension dynamique et corporelle grâce au jeu des lignes, des blocs et des chevrons, ainsi que des couleurs douces et flottantes, évoquant un état méditatif où l’esprit et la matière sont liés par la respiration. Dans la série Cicada [Cigales, 1992], nous voyons la consolidation de cet accent mis sur la respiration et l’espacement : les formes de couleur et les espaces sont d’égale valeur, leur oscillation créant un sentiment d’interconnexion perpétuelle, avec des implications philosophiques.
L’engagement de L. Coats en faveur de l’art abstrait et ce qu’elle produit grâce à l’attention intense qu’elle porte à la couleur, à la lumière et au corps sensoriel ont résisté aux aléas de la mode et aux présupposés sexistes du monde de l’art. Aujourd’hui, cet engagement, ancré dans la relation, semble d’autant plus opportun qu’il est en phase avec le changement constant et l’enchevêtrement des mondes humains avec ce qui se trouve au-delà de l’humain.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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