Mørch, Hilde (dir.), Ragnhild Keyser: fra plankubisme til natrualisme, cat. expo., Rogaland kunstmuseum, Stavanger,(1999), Stavanger, Galleri F15, 1999
→Henrik Moe, Ole, Bj Boym, Per, Hellesen, Fire norske kubister: Thorvald Hellesen, Ragnhild Keyser, Ragnhild Kaarbø, Charlotte Wankel, cat. expo., Henie-Onstad kunstsenter, Høvikodden, (19 avril – 18 mai 1986); Lillehammer bys Malerisamling (7 juin – 14 septembre 1986); Bergen kunstforening (23 octobre – 9 novembre 1986); Trondheim kunstforening (16 novembre – 14 décembre 1986), Høvikodden, Henie-Onstad kunstsenter, 1986
→Johanne Mørch, Hilde, Tre norske avantgardekunstnere i 1920-årene: Ragnhild Keyser (1889-1943), Ragnhild Kaarbø (1888-1949), Charlotte Wankel (1888-1969), Oslo, Universitetet i Oslo, 1993
International Women, Riverside Museum, New York, 17 octobre 1939 – 14 janvier 1940
→Ragnhild Keyser, Blomqvists Kunsthandel, Oslo, 1932
→International Exhibition of Modern Art, Brooklyn Museum, New York, 19 novembre 1926 – 10 janvier 1927
Peintre abstraite norvégienne.
Ragnhild Keyser s’inscrit à l’école de peinture dirigée par Harriet Backer (1845-1932) à Oslo en 1909. Au cours de ses années de formation, elle développe un vif intérêt pour les voyages, grâce auxquels elle tissera un réseau international, et apprend l’anglais et le français. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle est contrainte de retourner en Norvège. En 1916, elle commence à étudier à l’école de peinture de Pola Gauguin (1883-1961) à Oslo.
R. Keyser s’installe à Paris dans les années 1920. Elle participe au cours d’été de peinture d’André Lhote (1885-1962), où elle suit l’enseignement de Roger Bissière (1886-1964). Par la suite, elle continue d’étudier auprès d’A. Lhote à l’académie Montparnasse entre 1920 et 1923, puis de R. Bissière à l’académie Ranson en 1923. Au cours de ces années, R. Keyser découvre la scène française avant-gardiste des peintres fauvistes et cubistes. Ses amis Otto Gustaf Carlsund (1897-1948) et Florence Henri (1893-1982) lui conseillent d’étudier dans l’atelier du cubiste Fernand Léger (1881-1955). En 1925, elle s’inscrit à l’Académie moderne, qui enseigne la peinture moderne française principalement à des étudiants et étudiantes étrangers (américains pour la plupart), où F. Léger donne des cours.
R. Keyser est profondément influencée par le mouvement français cubiste au cours de ses longues et intenses années d’apprentissage, développant à la fois ses compétences en peinture et sa propre expression artistique. Ses œuvres se caractérisent par une composition stylistique stricte, comme dans sa peinture Armour [Armure, 1926], dont l’échelle de couleur allant du gris foncé au bleu contraste avec une figure abstraite blanche qui éclaircit l’image et un point rouge central. Son utilisation de teintes sombres et ses choix plus subtils de composition la distinguent de la majorité des premiers cubistes, qui utilisent des couleurs plus franches et des compositions plus détaillées.
R. Keyser est l’une des premières artistes femmes norvégiennes à se rendre à Paris après la guerre, dans les années 1920. Elle occupe alors une place importante au sein du courant avant-gardiste abstrait français de l’époque. Elle expose avec des artistes comme F. Léger, Pablo Picasso (1881-1973), Juan Gris (1888-1927), Piet Mondrian (1892-1944), ainsi que Sonia et Robert Delaunay (1885-1979, 1885-1941). Elle participe à plusieurs expositions à Paris, comme le Salon des indépendants en 1923 et 1926, la grande exposition internationale L’Art d’aujourd’hui en 1925 et les expositions de l’Académie moderne en 1926 et 1927. Son travail est également présenté à l’Exposition internationale d’art moderne au Brooklyn Museum de New York en 1926-1927. Elle contribue à la mise en place du mouvement puriste, créé par Le Corbusier (1887-1965) et Amédée Ozenfant (1886-1966), qui propose un style cubiste plus minimaliste en mettant l’accent sur des formes plus robustes et moins de détails. Le purisme est mis en avant dans L’Esprit nouveau, une revue d’art fondée par Le Corbusier, A. Ozenfant et le poète Paul Dermée en 1920.
Après plusieurs années passées à Paris, R. Keyser rentre en Norvège dans les années 1930. De retour à Oslo, elle rejoint la scène artistique norvégienne, où sa peinture abstraite commence à prendre une expression plus naturaliste. Au cours de ses années de formation à Paris et au lendemain de sa longue carrière, elle a été reconnue comme l’une des figures clés de la peinture abstraite sur la scène internationale.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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