Gioni Massimiliano, Norton Margot (dir.), Sarah Charlesworth: Doubleworld, cat. expo., New Museum, New York (2015), New York, New Museum, 2015
→Witkovsky Matthew S. (dir.), Sarah Charlesworth: Stills, cat. expo., Art Institute of Chicago, Chicago (2014), Chicago, Art Institute of Chicago, 2014
→Fisher-Sterling Susan, Hickey Dave, Phillips Lisa (dir.), Sarah Charlesworth, cat. expo., Site, Santa Fe ; Museum of Contemporary Art, San Diego ; National Museum of Women in the Arts, Washington (1997-1999), Santa Fe, Site Santa Fe, 1997
Stills, The Art Institute of Chicago, Chicago, 18 septembre 2014 – 4 janvier 2015
→Sarah Charlesworth, A Retrospective, Site, Santa Fe ; Museum of Contemporary Art, San Diego ; National Museum of Women in the Arts, Washington, 1997-1999
→Modern History, California Museum of Photography, Riverside, 1984
Photographe états-unienne.
Photographe conceptuelle reconnue sur la scène artistique internationale, Sarah Charlesworth débute sa carrière à New York, au milieu des années 1970, dans un contexte économique et social hostile à la création contemporaine qui favorise pourtant la constitution de réseaux de jeunes artistes. C’est ainsi que S. Charlesworth, Louise Lawler* et Barbara Kruger (1945) développent une pratique photographique à mi-chemin entre art conceptuel et pop art. Cette pratique artistique accorde une place sans précédent aux artistes femmes et représente un moment charnière dans l’histoire de l’art : l’émancipation de ces femmes photographes est en effet intimement liée à la revalorisation du médium, alors considéré comme le parent pauvre de l’art. Elle s’intéresse essentiellement à la façon dont la culture influence la perception des événements : Modern History (1978) se présente sous la forme de pages de journaux, dont les éléments nécessaires à la compréhension du document et à la bonne diffusion des informations ont été effacés (titres, textes, images) ; Stills (1980) se compose d’agrandissements d’images de presse, donnant à voir des corps précipités dans le vide.