Forest Gilles (dir.), Valérie Favre : range ta chambre, cat. expo., Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, Hérouville Saint-Clair, 9 septembre – 6 novembre 1994, Hérouville Saint-Clair, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, 1994
→Machnicki Monika (dir.), Valérie Favre, opérette, Malerei, cat. expo., Kunstverein Ulm (16 novembre 2008 – 4 janvier 2009), Bielefeld, Kerber, 2008
→Pencenat Corine (dir.), Valérie Favre : la première nuit du monde, cat. expo., Musée d’art moderne et contemporain, Strasbourg (26 novembre 2015 – 27 mars 2016), Strasbourg, Musées de la ville de Strasbourg, 2015
Valérie Favre : range ta chambre, Centre d’art contemporain de Basse-Normandie, Hérouville Saint-Clair, 9 septembre – 6 novembre 1994
→Valérie Favre, opérette, Malerei, Kunstverein Ulm, 16 novembre 2008 – 4 janvier 2009
→Valérie Favre : la première nuit du monde, Strasbourg, Musée d’art moderne et contemporain, 26 novembre 2015 – 27 mars 2016
Peintre suisse.
Valérie Favre se destinait d’abord au théâtre et au cinéma, mais c’est finalement la peinture qu’elle choisit comme médium de prédilection dans les années 1990. Devenue une artiste majeure de la scène contemporaine, en 1998, elle quitte la France et s’installe à Berlin, départ qu’elle qualifie de « libératoire ». En 2006, elle est nommée enseignante à l’Universität der Künste de Berlin. L’univers plastique de ses peintures se développe dans un environnement clos et mystérieux. En écho à la sensibilité exacerbée du romantisme, la forêt allemande devient le théâtre privilégié de l’artiste, où se déploient des rencontres oniriques, féériques ou inquiétantes. Dans cet espace fermé et sans perspective, le danger est partout, mais ses œuvres permettent d’appréhender et d’interpréter ce risque, voire de le dompter : ainsi, énigmes et inquiétudes se transmettent à travers la série de toiles Shortcuts (2007-2009). Véritable reflet de ses angoisses, le titre de ses œuvres répond à la même démarche d’introspection et de questionnement sur l’individu en général : Le Diable probablement (2006) ; Mulholland Drive (2007) ; Les Pendus (2008) ; Secret Service for the Queen (2008). D’autres thèmes, comme les jeux de rencontres et le vocabulaire animalier, adoucissent ce monde fantastique et terrifiant : les fameux jeux des lapines, les elfes et les images sensuelles de personnages mi- femmes mi- animaux aspirent à rendre l’atmosphère plus mélodieuse.
Toujours intéressée par « cette matière qui reste », V. Favre cherche à « investir les possibilités tant matérielles que fictionnelles de la peinture » et laisse coulures et dégoulinures envahir la toile. La matérialité de l’acte de peindre comme sa distanciation conceptuelle deviennent alors les éléments essentiels de sa manière. Depuis quelque temps, elle s’intéresse à de nouvelles sources : réinterprétant les mythes, l’histoire de l’art et la littérature, elle cherche à exprimer sa propre mythologie individuelle (Domination, 2004).